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Regard critique · Justice sociale

Dossier: prostitution

La traite : une lutte à double tranchant

Personne n’est «pour» la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. Pourtant, la notion de «traite», appliquée à la prostitution, est traversée des grands clivages entre abolitionnistes et réglementaristes. Évoquer la traite pousse à se poser de multiples questions: qu’est-ce que «choisir» la prostitution? Où s’arrête le proxénétisme? Où commence la traite?

Illustration Mathilde Wauters

Personne n’est «pour» la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. Pourtant, la notion de «traite», appliquée à la prostitution, est traversée des grands clivages entre abolitionnistes et réglementaristes. Évoquer la traite pousse à se poser de multiples questions: qu’est-ce que «choisir» la prostitution? Où s’arrête le proxénétisme? Où commence la traite?
Dodo la Saumure est un célèbre proxénète. Son beau carnet d’adresses l’a fait côtoyer le gratin des amateurs de sexe tarifé; dont Dominique Strauss-Kahn lui-même. Mais Dodo la Saumure, Dominique Alderweireld de son vrai nom, croupit désormais en prison. La justice belge l’a condamné à 30 mois de détention, dont 15 ferme, pour diverses préventions, dont celle de «traite des êtres humains» avec violences et menaces. Les principales victimes étaient des prostituées en séjour irrégulier. Son cas est emblématique. Tout comme celui de «Mama Leather», condamnée à 10 ans de prison pour avoir organisé la prostitution forcée de jeunes filles nigérianes, parfois mineures, à Bruxelles.
Ces condamnations ne passent pas inaperçues tant les pratiques incriminées collent à la définition de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, inscrite à l’article 433 du Code pénal. Selon la loi belge, la traite consiste non seulement en une exploitation de la prostitution, mais aussi en une action de recrutement...

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Cédric Vallet

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