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Regard critique · Justice sociale

Migration

«La migration économique? Un tabou»

La Belgique a officiellement fermé ses frontières à la migration de travail, sauf pour des profils bien spécifiques. Cette migration se poursuit cependant par d’autres voies, comme l’asile ou le regroupement familial. Faut-il alors ouvrir un canal de migration légal ? Pour François De Smet, philosophe, directeur du Centre fédéral Migration Myria, il faut oser lancer le débat malgré les craintes que la migration économique suscite dans l’opinion publique.

La Belgique a officiellement fermé ses frontières à la migration de travail, sauf pour des profils bien spécifiques. Cette migration se poursuit cependant par d’autres voies, comme l’asile ou le regroupement familial. Faut-il alors ouvrir un canal de migration légal? Pour François De Smet, philosophe, directeur du centre fédéral Migration Myria, il faut oser lancer le débat malgré les craintes que la migration économique suscite dans l’opinion publique (1).  
Alter Échos: Il y a une dizaine d’années, Patrick Dewael alors, ministre de l’Intérieur, estimait que la Belgique devait réintroduire une migration économique. Depuis, on a l’impression que cette question a totalement disparu du débat belge et européen. On n’en parle plus. Pourquoi?
François De Smet: Il y a eu un avant et un après la crise économique et financière de 2008. Entre 2006 et 2010, j’ai travaillé au Centre pour l’égalité des chances pour mener des campagnes de réflexion sur la migration. Avec la Fondation Roi Baudouin, nous avions organisé un triple colloque sur la migration économique et, à l’époque, les libéraux flamands étaient effectivement très intéressés par la question. Nous savions déjà que c’était un sujet sensible. Nous avions organisé trois colloques consacrés aux intérêts des pays d’origine, à ceux du pays d’accueil et aux intérêts et droits des migrants. Ce triangle reste d’actualité aujourd’hui, ma...

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La Belgique a officiellement fermé ses frontières à la migration de travail, sauf pour des profils bien spécifiques. Cette migration se poursuit cependant par d’autres voies, comme l’asile ou le regroupement familial. Faut-il alors ouvrir un canal de migration légal? Pour François De Smet, philosophe, directeur du centre fédéral Migration Myria, il faut oser lancer le débat malgré les craintes que la migration économique suscite dans l’opinion publique (1).  
Alter Échos: Il y a une dizaine d’années, Patrick Dewael alors, ministre de l’Intérieur, estimait que la Belgique devait réintroduire une migration économique. Depuis, on a l’impression que cette question a totalement disparu du débat belge et européen. On n’en parle plus. Pourquoi?
François De Smet: Il y a eu un avant et un après la crise économique et financière de 2008. Entre 2006 et 2010, j’ai travaillé au Centre pour l’égalité des chances pour mener des campagnes de réflexion sur la migration. Avec la Fondation Roi Baudouin, nous avions organisé un triple colloque sur la migration économique et, à l’époque, les libéraux flamands étaient effectivement très intéressés par la question. Nous savions déjà que c’était un sujet sensible. Nous avions organisé trois colloques consacrés aux intérêts des pays d’origine, à ceux du pays d’accueil et aux intérêts et droits des migrants. Ce triangle reste d’actualité aujourd’hui, ma...

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