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Regard critique · Justice sociale

De l'énergie à revendre

Difficile de passer à côté du sujet qui enflamme la majorité wallonne depuis quelques semaines sur la tarification énergétique, les 500 kWh gratuits, les certificats verts, etc.

À moins d’avoir eu les neurones grillés par les radiations de la centrale nucléaire de Fukushima, il était difficile de passer à côté du sujet qui enflamme la majorité wallonne depuis quelques semaines sur la tarification énergétique, les 500 kWh gratuits, les certificats verts, l’énergie renouvelable et autre cadre éolien. S’il avait été possible de stocker l’atmosphère électrique dégagée par les effets d’annonce et autres réactions par voie de presse interposée, ainsi qu’au cours des débats en Commission Energie et au parlement wallon, cela aurait sans doute suffi à alimenter toute la Wallonie pour un an. Par la même occasion, on aurait cessé de se poser des questions sur un éventuel black-out l’hiver prochain ou sur le nucléaire « Pour ou contre ? ».

Mais voilà, nous ne sommes pas dans un film d’animation des studios Pixar. Aucun gentil monstre effrayant n’est à l’origine de cette production massive d’énergie. Du coup, pas de société « Monster & Cie » pour récupérer ladite énergie véhiculée lors des échanges assez musclés et la diffuser vers tous les foyers. De plus, si au lieu de s’invectiver les uns et les autres, l’atmosphère eût été à la franche rigolade, toujours en se basant sur les données de la société « Monster & Cie », la production aurait sans doute décuplé. Voilà une forme d’énergie renouvelable qu’il conviendrait sans doute d’exploiter un jour.

En attendant, tout le monde semble s’accorder sur un point : il faut réduire la facture énergétique du ménage wallon, d’autant plus s’il est précaire. Tous les intervenants s’appuient sur la déclaration de politique régionale. Pour rappel, celle-ci prévoit de rechercher « un mécanisme de tarification progressive de l’énergie à usage résidentiel, soutenant les ménages qui consomment peu et incitant à une réduction des consommations les plus élevées, en tenant compte notamment des personnes à bas et moyens revenus qui n’ont pas toujours les ressources suffisantes pour investir dans des équipements moins énergivores et dans l’isolation de leur logement, du mode de chauffage du logement, de la composition des ménages. » Un modèle tarifaire pas si éloigné de celui appliqué à la consommation d’eau en Région bruxelloise, et qui a déjà fait ses preuves. Même si l’eau, c’est plutôt dans le gaz qu’on la retrouve au niveau des modalités de mise en œuvre du projet de tarification énergétique.

Un débat qui est loin d’être fini et sur lequel nous reviendrons à froid.

Baudouin Massart

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