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Regard critique · Justice sociale

Endettement

Ce fisc qui manque de cœur

Personne n’aime le fisc. Parfois même, on le déteste. Pourtant, il poursuit les fraudeurs et assure le bon fonctionnement de notre société. Mais il a toujours une mauvaise réputation. Dernièrement, il s’est montré particulièrement sévère avec certains publics endettés, jusqu’à les surendetter davantage. 

© Flickrcc Marc Antony Macon

Personne n’aime le fisc. Parfois même, on le déteste. Pourtant, il poursuit les fraudeurs et assure le bon fonctionnement de notre société. Mais il a toujours une mauvaise réputation. Dernièrement, il s’est montré particulièrement sévère avec certains publics endettés, jusqu’à les surendetter davantage. 
 «André est redevable de dettes fiscales qui s’élèvent à 7.151 euros. Il fait l’objet d’une saisie sur salaire d’environ 200 euros par mois. Par ailleurs, son remboursement d’impôt annuel tourne aux alentours de 1.200 euros et est directement additionné à sa dette. Au total, l’administration générale de la perception et du recouvrement du SPF Finances (AGPR) récupère environ 3.600 euros par an du portefeuille d’André. Cette situation n’est pas suffisante pour la Team Recouvrement du SPF Finances, qui fait intervenir un huissier de justice pour une saisie-arrêt mobilière (une vente de ses biens mobiliers) s’élevant à 5.600 euros. Pour stopper la saisie, la Team Recouvrement exige 600 euros par mois supplémentaire. André a deux enfants et son épouse ne dispose d’aucun revenu. S’ils veulent éviter la vente de leurs biens, ils doivent vivre durant plusieurs mois avec des revenus largement inférieurs au montant du revenu d’intégration sociale.»1
André vit un enfer. Il veut payer, il paie, mais il doit toujours plus. Il a besoin de soutien. Le fisc n’est pas là pour l’aider, au contr...

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Personne n’aime le fisc. Parfois même, on le déteste. Pourtant, il poursuit les fraudeurs et assure le bon fonctionnement de notre société. Mais il a toujours une mauvaise réputation. Dernièrement, il s’est montré particulièrement sévère avec certains publics endettés, jusqu’à les surendetter davantage. 
 «André est redevable de dettes fiscales qui s’élèvent à 7.151 euros. Il fait l’objet d’une saisie sur salaire d’environ 200 euros par mois. Par ailleurs, son remboursement d’impôt annuel tourne aux alentours de 1.200 euros et est directement additionné à sa dette. Au total, l’administration générale de la perception et du recouvrement du SPF Finances (AGPR) récupère environ 3.600 euros par an du portefeuille d’André. Cette situation n’est pas suffisante pour la Team Recouvrement du SPF Finances, qui fait intervenir un huissier de justice pour une saisie-arrêt mobilière (une vente de ses biens mobiliers) s’élevant à 5.600 euros. Pour stopper la saisie, la Team Recouvrement exige 600 euros par mois supplémentaire. André a deux enfants et son épouse ne dispose d’aucun revenu. S’ils veulent éviter la vente de leurs biens, ils doivent vivre durant plusieurs mois avec des revenus largement inférieurs au montant du revenu d’intégration sociale.»1
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