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Bruxelles-Ville investit les logements vides au-dessus des commerces

Depuis 2001, la Ville de Bruxelles s’attaque à la problématique des logements vides au-dessus des commerces. Une politique qui engrange des résultats.

27-09-2005 Alter Échos n° 194

Depuis 2001, la Ville de Bruxelles s’attaque à la problématique des logements vides au-dessus des commerces. Une politique qui engrange des résultats.

Logements à tous les étages ?

En 2004, la Délégation au développement de la Ville1 avait dressé un inventaire de quelque 600 immeubles concernés par la problématique deslogements vides au-dessus des commerces. Un potentiel de 1.200 logements avait été identifié. Cela avait débouché sur la rénovation de 168 logements.

Aujourd’hui, l’inventaire concerne 700 immeubles. La Délégation en a sélectionné une centaine dans le centre et à Laeken, dont les logements aux étagesauraient tout intérêt à être confiés à une agence immobilière sociale (AIS)2. « Il s’agit d’immeubles pour lesquels l’accèsséparé aux étages a été conservé ou pourrait être facilement recréé sans compromettre l’activité commerciale »,précise la Délégation. Les propriétaires ont été invités à prendre contact avec l’une des 17 AIS que compte la Région deBruxelles-Capitale. La Délégation a également rencontré les AIS afin de leur présenter son expérience acquise par rapport à la problématiquedes étages vides au-dessus des commerces et « afin d’expliquer et mieux comprendre les difficultés qui pourraient survenir ».

À ce jour, « une vingtaine de logements ont été réhabilités ou sont en voie de l’être grâce à la conclusion d’une convention avec uneAIS, déclare Henri Simons, échevin bruxellois en charge de l’Urbanisme (Écolo)3. Onze logements situés rue Neuve amorcent le retour des habitants dans cetteartère, une dizaine d’autres sont disséminés dans le Pentagone. »

Des habitants pour la rue Neuve

Depuis plus de vingt ans, plus personne n’habitait aux étages de l’immeuble situé aux 151/155 boulevard Adolphe Max et aux 144/148 rue Neuve. Les quelque 1.500 m2présentaient un potentiel de logements vides à valoriser.

« Vu qu’il s’agissait d’un gros propriétaire immobilier sur Bruxelles et qu’il demandait des permis d’urbanisme pour d’autres bâtiments, la Ville a pu jouer là-dessuspour que le propriétaire lance la rénovation de son bien, raconte Marie Demanet, coordinatrice de la Délégation au développement de la Ville. Ce dernier adécidé d’investir lui-même dans la rénovation et de confier la gestion à l’AIS de Saint-Josse. Étant donné qu’il y avait beaucoup de mérule, lebudget a augmenté. De la publicité a été autorisée sur la façade pour aider au financement du projet. »

Au total, onze logements à caractère social devraient bientôt voir le jour dans cet immeuble de quatre étages. Quatre appartements seront construits du côtédu boulevard Adolphe Max et quatre autres appartements, deux duplex et un flat, auront vue sur la rue Neuve.

Pour la Ville, l’opération permet non seulement de favoriser le retour d’habitants dans les quartiers centraux, mais aussi de rétablir la mixité dans des quartierscommerçants monofonctionnels et de sauvegarder un patrimoine immobilier remarquable.

1. Ville de Bruxelles, Département de l’Urbanisme, Délégation au développement de la Ville, boulevard Anspach 6 (12e étage), à 1000Bruxelles – tél. : 02 279 31 43 – fax : 02 279 31 42
2. Pour rappel, l’AIS prend en gestion des logements du marché privé pour les louer à des loyers modérés à des personnes disposant de faibles revenus. Ellegarantit le payement du loyer au propriétaire ainsi que le payement du vide locatif.
3. Cabinet d’Henri Simons, Centre administratif, boulevard Anspach, 6 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 279 45 10 – fax : 02 279 45 21 – courriel : Cabinet.Henri.Simons@brucity.be

Baudouin Massart

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