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Voisins d’Europe ou le réseau des habitants-citoyens

Mettre en réseau des groupes d’habitants, porteurs de projet dans différentes villes européennes, telle est l’idée portée par le réseauVoisins d’Europe1 depuis plusieurs années. Après différents programmes, le réseau vient de se réunir à Bruxelles pour évoquerl’avenir qui pourrait voir se profiler vers la création d’un centre de ressources en ligne.

19-11-2007 Alter Échos n° 240

Mettre en réseau des groupes d’habitants, porteurs de projet dans différentes villes européennes, telle est l’idée portée par le réseauVoisins d’Europe1 depuis plusieurs années. Après différents programmes, le réseau vient de se réunir à Bruxelles pour évoquerl’avenir qui pourrait voir se profiler vers la création d’un centre de ressources en ligne.

Slogan : « Construire ensemble des projets d’habitants » ! Telle est la philosophie du projet Voisins d’Europe. Initié sous le label Four Cities entre Bruxelles,Belfast, Dublin et Liverpool au tournant du siècle, le projet est devenu Voisins d’Europe en reliant toujours les capitales belge et nord-irlandaise, mais en connexion avec Lyon et Milancette fois. Depuis 2004, grâce au soutien du programme européen Interreg IIIc, le réseau est actif et a permis de nombreux échanges entre les projets menés par leshabitants des différentes villes.

Ce vendredi 9 novembre, le réseau finalisait les travaux de son programme Interreg IIIc dans les bâtiments du Comité des régions d’Europe. Au menul’idée est de continuer. « Les financements européens ont permis de commencer cette action de manière assez « luxueuse » avec des possibilités de voyages etd’échanges assez nombreux », nous explique Claire Terlinden, coordinatrice du réseau basé à l’association « Bruxelles, ville en santé»2. La volonté est de continuer avec des moyens plus modestes, même si la recherche de financements reste une priorité de la petite équipe.

Un réseau, quatre niveaux

Le réseau devrait se structurer à quatre niveaux. Tout d’abord, les groupes d’habitants. Ils sont tous porteurs de projets locaux comme des comités de quartiers oudes associations locales. Exemple : à Schaerbeek, un groupe d’habitants s’est réuni pour établir un programme de développement durable pour cetéquipement menacé de fermeture et qui joue un rôle important en faveur de la cohésion sociale du quartier. Les partenaires se souviennent, amusés, de lasoirée de clôture de l’étape bruxelloise du périple en maillot de bain dans la piscine! Autre exemple, à Belfast, l’ association « Les amis du parcde Woodvale » constituée par des usagers et des voisins de ce vieux parc public de Belfast encourage un usage convivial du parc et participe au développement social etéconomique du quartier.

Deuxième niveau, les villes partenaires. L’idée est d’associer désormais quatre villes actuelles aux deux villes impliquées précédemment dansFour Cities. « Mais, nous voulons élargir notre base d’action. Des villes comme Dunkerque et Barcelone participeront sans doute sous peu à notre démarche. Et descontacts existent aussi avec la Suisse et la Hongrie. Cette ouverture à l’Est nous paraît assez porteuse », souligne Claire Terlinden. À ce stade, les villessoutiennent le projet en accompagnant les groupes d’habitants dans leur travail, notamment en mettant à leur disposition un équipement en nouvelles technologies, unemanière positive de lutter contre la fracture numérique. Troisième niveau : le comité de pilotage composé d’habitants et de représentants des villespartenaires (élus locaux et fonctionnaires). Quatrième et dernier niveau : une équipe de coordination se charge d’animer le réseau et de mettre en œuvre lesdécisions prises par le comité de pilotage.

Nouveau projet en vue

La volonté issue de la réunion de clôture est d’avancer sur l’idée d’un centre de ressources en ligne. Ce centre virtuel présenterait unecartographie de l’ensemble des projets présentés, un agenda partagé de l’ensemble des membres et un annuaire, sorte de trombinoscope des membres du réseau. Iloffrirait aussi des services tels que des forums thématiques permettant de travailler en réseau sur des problématiques communes ou encore un ensemble de recettes et astucesintéressantes pour des porteurs de projets locaux. « Il s’agirait d’une sorte de boîte à outils disponible pour l’ensemble des membres du réseau.Les nouvelles technologies sont des outils de communication au niveau international. Nous pouvons nous appuyer sur beaucoup de choses existantes et les mettre en réseau », conclut lacoordinatrice partant préparer sur le champ son dossier Interreg IVc pour trouver les financements du projet futur.

1. Bruxelles, Ville-région en santé :
– adresse : quai du Commerce 7 à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 219 84 44
– fax : 02 219 84 49
– courriel : ville.sante@oms.irisnet.be
– site : www.voisinsdeurope.eu

Jacques Remacle

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