« Ce ne sont pas les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents, ce ne sont pas les grandes aptitudes ; ce qui manque, c'est l'impulsion sympathique, c'est l'encouragement enthousiaste d'un grand gouvernement ». Victor Hugo en 1848. Le débat a-t-il changé ?
Le monde culturel est dans tous ses états. Après la mobilisation sur le statut d’artiste l’an dernier, ce sont aujourd’hui les propositions de sévères coupes (45 %) dans l’aide à la création qui mobilisent les artistes. Le gouvernement fédéral a pour sa part relevé de 15 à 25 % le précompte sur les droits d’auteurs (mesure qu’on commente à peine dans la presse francophone alors la néerlandophone est plus prolixe). La politique d’austérité touche tout le monde.
Faute avouée
La ministre Fadila Laanan avoue s’être trompée dans son choix radical d’effectuer des coupes dans l’aide à la création (déjà non indexées depuis dix ans) et d’avoir trop écouté les institutions aux importants contrats-programmes. Son chef de cabinet, Gilles Doutrelepont, défend néanmoins la politique menée depuis de nombreuses années. « Nous avons voulu assurer la pérennité des institutions et des compagnies. Par le biais des institutions, on aide la création. Depuis 2006, nous avons pérennisé dix compagnies et un important projet de production/diffusion. Ces compagnies continuent à émarger au CAPT [NDLR parce qu’elles ont moins de 125 000 euro...
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« Ce ne sont pas les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents, ce ne sont pas les grandes aptitudes ; ce qui manque, c'est l'impulsion sympathique, c'est l'encouragement enthousiaste d'un grand gouvernement ». Victor Hugo en 1848. Le débat a-t-il changé ?
Le monde culturel est dans tous ses états. Après la mobilisation sur le statut d’artiste l’an dernier, ce sont aujourd’hui les propositions de sévères coupes (45 %) dans l’aide à la création qui mobilisent les artistes. Le gouvernement fédéral a pour sa part relevé de 15 à 25 % le précompte sur les droits d’auteurs (mesure qu’on commente à peine dans la presse francophone alors la néerlandophone est plus prolixe). La politique d’austérité touche tout le monde.
Faute avouée
La ministre Fadila Laanan avoue s’être trompée dans son choix radical d’effectuer des coupes dans l’aide à la création (déjà non indexées depuis dix ans) et d’avoir trop écouté les institutions aux importants contrats-programmes. Son chef de cabinet, Gilles Doutrelepont, défend néanmoins la politique menée depuis de nombreuses années. « Nous avons voulu assurer la pérennité des institutions et des compagnies. Par le biais des institutions, on aide la création. Depuis 2006, nous avons pérennisé dix compagnies et un important projet de production/diffusion. Ces compagnies continuent à émarger au CAPT [NDLR parce qu’elles ont moins de 125 000 euro...