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Regard critique · Justice sociale

Les programmes de transition professionnelle (PTP) sont enfin mis en œuvre en Région bruxelloise1 : les premières embauches sont donc imminentes. La Délégationrégionale interministérielle aux solidarités urbaines (DRISU)2 est chargée de leur mise en place dans le cadre de son mandat d’observation et d’évaluation en ce quiconcerne les Missions locales (150 à 200 PTP) 3 et les Quartiers d’initiative (142 PTP) pour le volet «cohésion sociale»4. Elle insiste sur le fait que «les PTPréclament un encadrement social spécifique et une opérationnalisation étape par étape. Le bout du parcours doit permettre d’accéder à un vrai contratde travail. Le PTP ne doit pas être perçu comme une mise à l’emploi temporaire». Les personnes concernées par ce programme sont :
n «les chômeurs complets demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, qui ne disposent pas d’un diplôme, d’une attestation ou d’un brevet de l’enseignement secondairesupérieur», bénéficiaires «depuis au moins neuf mois» d’allocations d’attente et inscrits comme demandeurs d’emploi ou d’allocations de chômage ou encoredu minimex;
n les chômeurs complets bénéficiaires d’allocations d’attente et inscrits comme demandeurs d’emploi depuis au moins 12 mois;
n les chômeurs complets bénéficiaires d’allocations d’attente depuis au moins 24 mois, «dont les chômeurs qui ont effectué des prestations dans le cadre desagences locales pour l’emploi»;
n les demandeurs d’emploi bénéficiaires du minimex depuis au moins 12 mois5.
«Cependant, nous explique la DRISU, bien qu’elles s’adressent à l’ensemble des demandeurs d’emploi, les mesures PTP touchent surtout les jeunes bénéficiaires d’allocationsd’attente. De plus, il se pose un problème pour engager les minimexés. En effet, à la demande des associations, Charles Picqué4 (ministre-président de laRégion bruxelloise, chargé de l’Emploi) a élargi ces mesures aux minimexés et aux bénéficiaires de l’aide sociale. Or, les arrêtés d’applicationsont toujours au Conseil d’Etat. Il faudra donc attendre fin 98 – début 99 pour que la situation se débloque. De plus il faut qu’il y ait encore un accord entre Charles Picqué etJan Peeters (secrétaire d’Etat fédéral à l’Intégration sociale)».
1 La Communauté française se charge des 150 PTP prévus pour les établissements scolaires, en Région bruxelloise, dans le cadre de la discrimination positive. Ils’agit de contrat d’un an à mi-temps, renouvelable une fois.
2 DRISU, rue Marché-aux-Poulets 7 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/505 14 96, fax : 02/505 14 07.
3 Voir ci-dessous.
4 Les PTP des Quartiers d’initiative sont répartis entre les deux volets du projet : «cohésion sociale», mis en œuvre par la DRISU, et «amélioration ducadre de vie», sous la responsabilité de l’ Administration de l’aménagement du territoire et du logement (AATL). Il s’agit d’un contrat à temps plein à duréedéterminée d’un an. Il est possible de faire un 4/5ème temps, le 1/5ème restant servant à la formation, couverte ici par la subvention accordée pour leprojet.
5 Accord de coopération, modifiant l’accord de coopération entre l’Etat fédéral et les Régions, relatif au programme de transition professionnelle. Fait àBruxelles, le 15 mai 1998.

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