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Regard critique · Justice sociale

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"Plan pluriannuel pour les résidants en camping : il faudra encore attendre le résultat des intercabi"

18-02-2002 Alter Échos n° 114

Le 16 janvier dernier, la députée wallonne Monique Vlaminck (Ecolo) s’inquiétait, dans une question orale adressée au ministre président Jean-Claude VanCauwenberghe1, de « l’état d’avancement des travaux du groupe intercabinets sur l’habitat permanent et l’évaluation 2001 de ‘l’Action pilote intégrée campings'(APIC) en Ourthe-Amblève ».
Elle a rappelé à cette occasion que le plan d’action transversal avait été annoncé initialement pour fin 2000. Aujourd’hui, elle constate que « le groupe de travaila différé l’examen des modalités de financement du plan d’action, dans l’attente d’un avis technique qui va être demandé à la Direction généralede l’Aménagement du territoire, du Patrimoine et du Logement et à la Direction générale de l’Action sociale et de la Santé. Cela reporte la mise en œuvre duplan en 2003 malgré le souhait exprimé par le gouvernement wallon de résoudre de façon concrète cette problématique ». La députée admet lacomplexité de la tâche, mais souligne le fait que « cela fait maintenant plus de six ans que le groupe de travail intercabinets a entrepris la conception d’un plan qui permette derésoudre le problème (…). Le gouvernement a manifesté sa volonté de solutionner le problème, en affectant une somme dans le cadre des allocations dedéménagement et de loyer, somme qui ne fut malheureusement jamais utilisée (cette somme s’élevait en 2000 et 2001 à 396.630 euros). Dans le budget 2002, un articleprévoit une intervention financière s’élevant à 123.000 euros dans le cadre du relogement des ménages vivant en camping ou en parcs résidentiels de week-end.Je me demande (…) si le scénario des deux années précédentes ne risque pas de se reproduire puisque ce crédit est prévu à titre conservatoirepour concrétiser la première phase d’un plan qui n’est toujours pas finalisé ».
Par rapport aux résultats de l’action menée par la Coordination APIC, Monique Vlaminck reconnaît qu’il y a maintenant une meilleure connaissance du problème, mais pointe »l’échec en matière d’accompagnement social et les constats qui sont effectués au sujet du public ciblé (…). La coordination n’avait pas pour objectifl’accompagnement individuel des résidents, ce n’est sans doute pas la raison principale de cet échec. La raison principale est fondamentale : le public ciblé n’est pas demandeur(…) notamment eu égard à la désocialisation partielle des personnes concernées. Ce n’est peut-être pas une coordination chargée de trouver des solutionsglobales qui est l’outil le plus adéquat pour solutionner l’approche psychologique de ce public ». La députée juge intéressante l’idée de sous-traiterl’accompagnement social à une association de terrain (La Teignouse, NDLR), comme cela a été fait. Elle s’enquiert toutefois du soutien financier qui sera accordé àcette dernière. Elle insiste sur ce point, car « le public est complexe, mais il ne faut pas le laisser tomber, quels que soient les problèmes. Il ne s’agit pas de précariserdavantage encore, d’où l’importance de l’accompagnement social ».
Le public est-il réceptif ?
Pour sa part, le ministre-président répond que le groupe de travail intercabinets « poursuit ses travaux et achève un projet de plan pluriannuel visant à assurer laréinsertion des personnes habitant dans un camping ou dans un autre équipement touristique situé en zones inondables et à revoir, au cas par cas, les autres situations ».Il précise que « le groupe de travail a modifié et a différé l’examen des modalités de financement, dans l’attente d’un avis technique de toutes les administrationsconcernées ».
Jean-Claude Van Cauwenberghe ajoute que les modalités de reconduction du projet APIC seront axées sur les points suivants :
> « l’intérêt de maintenir des travaux de coordination ;
> l’étude des différentes pistes de relogement ;
> le développement des outils cartographiques adaptés ;
> la définition d’un autre acteur que l’APIC pour venir en aide aux habitants concernés. » Et de souligner que « l’APIC n’a pas réussi à instituer un lieu d’accueil pourun public qui n’est pas réceptif. »
1 Cabinet : tél. 081 33 13 11.

Baudouin Massart

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