En passant par le rond-point Schuman, cœur névralgique du quartier européen à Bruxelles, on ne peut pas la manquer. Elle occupe, fière, même un brin pompeuse, tout un pan du colossal Berlaymont, le siège de la Commission. Elle est si grande qu’elle fait tourner les têtes, elle est si mystérieuse que, forcément, elle questionne passants, cyclistes comme automobilistes. Mais que diable se disent-ils donc, en se retrouvant nez à nez avec la nouvelle bannière, immense, qui habille le QG de l’exécutif européen? Mystère, car en étant simplement estampillée «Next Gen EU», cette parure ne brille franchement pas par sa clarté. L’étendard précédent, accroché jusqu’au mois de mai, était un tantinet plus parlant: «Next Generation EU», y lisait-on. Il faut maintenant se contenter d’un «Next Gen EU» – et bien malin est celui qui sait parfaitement de quoi il en retourne…
Le chantier «Next Generation EU» s’est pourtant imposé (un peu malgré lui…) comme le projet phare de la Commission européenne, présidée, depuis décembre 2019, par l’Allemande Ursula von der Leyen. En fait, «Next Generation EU» n’est autre que le nom qui a été choisi pour le pharaonique plan de relance européen post-pandémie de Covid-19, d’un montant astronomique de quelque 750 milliards d’euros. Et si les superlatifs ne manquent pas, c’est parce qu’en effet, le plan est particulièrement ambitieux: pour la première fois, les 2...
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En passant par le rond-point Schuman, cœur névralgique du quartier européen à Bruxelles, on ne peut pas la manquer. Elle occupe, fière, même un brin pompeuse, tout un pan du colossal Berlaymont, le siège de la Commission. Elle est si grande qu’elle fait tourner les têtes, elle est si mystérieuse que, forcément, elle questionne passants, cyclistes comme automobilistes. Mais que diable se disent-ils donc, en se retrouvant nez à nez avec la nouvelle bannière, immense, qui habille le QG de l’exécutif européen? Mystère, car en étant simplement estampillée «Next Gen EU», cette parure ne brille franchement pas par sa clarté. L’étendard précédent, accroché jusqu’au mois de mai, était un tantinet plus parlant: «Next Generation EU», y lisait-on. Il faut maintenant se contenter d’un «Next Gen EU» – et bien malin est celui qui sait parfaitement de quoi il en retourne…
Le chantier «Next Generation EU» s’est pourtant imposé (un peu malgré lui…) comme le projet phare de la Commission européenne, présidée, depuis décembre 2019, par l’Allemande Ursula von der Leyen. En fait, «Next Generation EU» n’est autre que le nom qui a été choisi pour le pharaonique plan de relance européen post-pandémie de Covid-19, d’un montant astronomique de quelque 750 milliards d’euros. Et si les superlatifs ne manquent pas, c’est parce qu’en effet, le plan est particulièrement ambitieux: pour la première fois, les 2...