Cela fait déjà quelques mois que les SDF et les « mancheurs » sur l’entité de Mons, mais surtout sur Mons intra-muros, rencontraient pour vivre et se loger desdifficultés de diverses sortes : suppression prévue des bains douches, tracasseries administratives, règlements trop sévères au sein de l’un des seuls lieuxd’accueil organisés, à savoir « La maison Saint-Paul ».
C’est du moins ce qu’ont dénoncé trois d’entre eux, dont Christian Waillez1, non seulement à la presse, mais surtout devant le nouveau bourgmestre, Elio Di Rupo dont la politiqueactuelle, à Mons, consisterait pour l’instant, selon Christian Waillez, « à tirer le bilan du maïorat précédent (Maurice Lafosse) avant d’agir selon ses proprespriorités ».
Mais au-delà de ces « remontrances », notre trio a voulu ouvrir un dialogue beaucoup plus large sur le droit au respect et à l’aide de l’ensemble des SDF et des « mancheurs » montois.Surtout au niveau des lieux d’accueil trop peu nombreux. En s’appuyant sur une petite cellule de revendication – le GADL (Groupe d’action droit au logement) qui leur a permis debénéficier des conseils d’un avocat pro deo – ils ont notamment squatté un bâtiment situé Rue Tour Auberon, au cœur de la ville, à quelquesmètres du domicile légal de l’actuel bourgmestre. Le bâtiment qui appartient à la Province est à l’abandon depuis 1994 « mais celle-ci a déclaré enavoir subitement besoin à partir du moment où nous nous y sommes installés ».
Ce squattage momentané aura pourtant permis d’instaurer le dialogue espéré et de trouver, pratiquement, une solution à leur droit à un logement décent. Eneffet, la Ville de Mons leur a ouvert tout récemment une maison unifamiliale, à Nimy (partie nord de l’entité montoise) en attendant mieux, car il aurait étérénové « à la va-vite » toujours selon Christian Waillez. Ouverture aussi du côté du CPAS de Mons avec lequel une rencontre devrait avoir lieu sous peu.
1 Christian Waillez, rue de l’Égalité, 100 à 7020 Nimy, GSM : 0479 91 38 01.
Agence Alter
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