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"Les résultats 99 des cinq centres de formation de Brutec"

27-08-2001 Alter Échos n° 103

L’asbl Brutec1 a publié récemment un rapport sur les résultats 1999 des formations aux métiers des nouvelles technologies proposées par les cinq centresassociatifs qu’elle fédère (Casi-UO-Coften, Cefa-UO, CF2000, FIJ et Intec-Foyer). Les formations proposées sont de trois types : Employé en bureautique (avecdifférentes spécialisations) pour 46% des stagiaires, Technicien PC réseau et Câbleur (26%) et Opérateur sur software PAO ou Internet, 18%. Soit un total de 193stagiaires.
Dix mois après la fin de la formation, 63% de ceux qui l’avaient entamée avaient (re)trouvé un emploi (y compris dans l’intérim et en ALE), 16% avaient interrompu laformation avant sa fin, 12% cherchaient encore un emploi, et 5% avaient repris une formation supplémentaire. Des données manquent pour 4% des anciens stagiaires. Ces chiffrescorrespondent à ce qu’ont connu les centres ces dernières années, si ce n’est qu’on note une baisse des reprises de formation qui se situaient jusqu’ici entre 7 et 11%. Or, ils’agit surtout des stagiaires les moins diplômés au départ.
En termes de taux de placement minimal par type de formation, cela donne 72% pour les opérateurs soft, 71% pour les techniciens et 63% pour les employés en bureautique, mais avec despics à 100% pour la formation spécialisée en matière de tourisme et 78% pour l’aide-comptable. Les câbleurs et les opérateurs sur logiciels de mise en page(PAO) atteignent eux 75%.
Jn stage sur quatre débouche sur une embauche par le patron du stagiaire.
Les caractéristiques des stagiaires évoluent. Alors que les centres touchaient principalement au début des années 90 des 18-25 ans, en 99, 66% des stagiaires avaient plusde 25 ans, et 40% plus de 30 ans. Les centres décrivent les plus de 25 ans comme plus motivés, mais rencontrant plus de difficultés d’apprentissage, ce qui nécessite desadaptations dans l’encadrement.
Le croisement des données permet de constater plusieurs choses :
> Les décrochages sont, pour une part significative, le fait de femmes de 18 à 25 ans (12 sur 33),
> Les formations d’employé en bureautique sont surtout fréquentées par les femmes et les formations de technicien et d’opérateur soft (qui débouchent sur desemplois à horaires plus irréguliers), par des hommes.
> Les taux de placement pour les formations d’employé en bureautique sont proportionnels au niveau de scolarité. Pour les opérateurs soft, c’est l’inverse : 78% de retourà l’emploi ou en formation pour ceux qui ont terminé leurs primaires, 67% pour ceux qui ont terminé le secondaire inférieur, et 32% pour ceux qui ont terminé lesecondaire.
En aval, les emplois décrochés se trouvent évidemment massivement dans le privé, sauf pour les employés en bureautique, dont 38% sont placés dans lenon-marchand.
Brutec conclut sur le fait que ces formations représentent un moyen de « passage important du statut d’ouvrier dans le secteur secondaire au statut qualifié du secteur tertiaire ». C’estimportant à signaler dans une ville dont l’économie se tertiarise aussi rapidement que Bruxelles. Pour Brutec, ces formations représentent donc aussi à ce titre un levierde développement économique.
1 Brutec asbl, Myriam Poelman, bd Anspach 65 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 505 11 22,fax : 02 511 30 52, e-mail : brutec@enter.org, site Web : http://www.enter.org/brutec

Thomas Lemaigre

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