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Regard critique · Justice sociale

Elaborée au cours des années 80, l’idée de la Mission locale vient de France. Elle a été bien entendu adaptée à la mode bruxelloise, avec lesnuances suivantes :
n «les Missions locales sont nées sous l’impulsion des collectivités locales (…), en respectant la parité entre le service public assuré par le pouvoir communal etle réseau associatif local» 1;
n elles «recherchent l’appui et la mise en place d’une concertation avec les interlocuteurs sociaux en vue d’une réelle collaboration de travail au sein des dispositifs locauxd’insertion socioprofessionnelle»;
n elles «mobilisent les moyens traditionnels des politiques d’emploi et de formation en faveur de la lutte contre l’exclusion sociale et du développement des quartiersdéfavorisés»;
n elles «mettent en place la politique locale d’insertion socioprofessionnelle via les programmes définis par la DRISU (Délégation régionaleinterministérielle aux solidarités urbaines), répartissant les filières de formation selon les secteurs professionnels, le public et lesspécificités».
Historique
La première des Missions locales voit le jour en 1987, à Saint-Gilles. Cette expérience-pilote résulte de la rencontre d’une volonté commune de la mouvanceassociative, du CPAS et des pouvoirs communaux Saint-gillois. L’objectif était de «rechercher des solutions concrètes aux problèmes du chômage des jeunes,exposés à l’exclusion sociale».
En 1989, dès la création de la Région de Bruxelles-Capitale, le Gouvernement bruxellois décide de soutenir les initiatives locales d’emploi. D’autres Missions locales semettent alors en place à Forest et à Anderlecht, puis à Schaerbeek, Saint-Josse, Bruxelles-Ville, Ixelles, Etterbeek et dernièrement à Molenbeek.
Pourquoi ces communes ? Tout simplement, parce qu’elles sont confrontées à «d’importants handicaps de développement social : un taux élevé de chômageparmi les jeunes et les moins jeunes, un enseignement en difficulté, un habitat fort dégradé, une forte concentration de population à faible revenu et une cohabitationparfois difficile entre les différentes communautés locales». Chaque Mission s’est néanmoins développée selon les spécificités locales.
Rôle
On peut résumer l’activité des missions locales en cinq points.
> Coordination au niveau local des opérateurs d’insertion publics et privés, l’Orbem et Bruxelles-Formation relayant cette coordination au niveau régional.
> Ouverture de permanences d’accueil pour tous publics, et de guidance pour les plus fragilisés sur le marché de l’emploi.
> Animation d’activités en matière de recherche d’emploi, et en particulier «d’ateliers de recherche active d’emploi» (ARAE) sur base de méthodologies uniformes encoordination avec l’Orbem.
> Montage de formations qualifiantes en alternance.
> Initiation de projets d’activités économiques dans le champ de l’insertion professionnelle (en particulier le lancement d’entreprises d’insertion).
L’OOTB
Côté néerlandophone, les promoteurs de projets ont préféré se réunir au sein d’une coordination régionale : Overleg Opleidings- enTewerkstellingsprojecten Brussel (OOTB). Celle-ci intervient dans les quartiers aux côtés des Missions locales et assure des missions de coordination similaires.
1 D’après “Les Missions locales à Bruxelles : 10 ans de développement d’initiatives d’emploi”. DRISU, rue Marché aux Poulets 7 à 1000 Bruxelles,tél. : 02/505 14 96, fax : 02/505 14 07.

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