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Regard critique · Justice sociale
Jon Evans Flickr cc

Contre toute attente, on découvre que l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a bien ouvert un canal d’immigration légale par l’octroi de visas humanitaires.

Mais plus les recherches avancent, plus on découvre que le système pour délivrer ces visas était opaque, discrétionnaire, et s’appuyait sur des intermédiaires plutôt peu scrupuleux, dont le fameux Mélikan Kucam (ex NV-A), soupçonné d’avoir monnayé ses interventions. Il est aujourd’hui en détention préventive.

Dans un récent rapport commandé par Maggie de Block, on apprend que 121 bénéficiaires de ces visas (sur 1.502) ont disparu dans la nature sans demander l’asile. Charles Michel, dans un éclair tardif de lucidité, a estimé que Theo Francken «aurait dû probablement démissionner».

Quand Trump s’en mêle

Samedi, le quotidien Het Belang van Limburg révélait que l’ambassade américaine de Belgique avait fait parvenir au gouvernement une question relative à cette affaire, sans en dévoiler le contenu… «Washington s’inquiète apparemment parce que la Belgique fait partie des 50 pays dont les citoyens ne doivent pas solliciter de visa pour entrer aux Etats-Unis. Les services veulent dès lors clarifier la situation des demandeurs d’asile arrivés dans le royaume», rapporte Le Monde.

Théo Francken a réagi sur Twitter, s’en prenant à celle qui lui a succédé. «Sauver les chrétiens, un problème pour l’administration de Donald Trump?! Laissez-moi rire», a-t-il écrit, «ce gouvernement minoritaire organise une fuite confidentielle après l’autre pour essayer de me nuire. (…) Maggie De Block a créé un chaos en matière d’Asile et de Migration. Déjà 10.000 dossiers en retard, les demandes d’asile sont à un niveau record…»

 

 

En savoir plus

«Visas humanitaires, la bataille est européenne», Alter Échos n°437, 25 janvier 2017, Cédric Vallet.

Agence Alter

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