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Regard critique · Justice sociale

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«La plus grande violence institutionnelle, c’est l’absence de règles»

Les CPAS cherchent-ils des noises aux personnes pratiquant le sexe tarifé? À écouter certaines associations accompagnant ce public, la réponse est «oui». Pourtant, les cas évoqués restent difficiles à vérifier. Et si le problème se situait plutôt dans une absence de statut clair pour celles que l’on appelle tantôt «travailleuses du sexe», tantôt «prostituées»?

© Philippe Debongnie

Travailleuses du sexe (TDS), prostituées, personnes protituées… Qu’elles aient décidé de les désigner par l’un ou l’autre terme, qu’elles se situent dans le camp des «abolitionnistes» ou pas (relisez notre dossier «Prostitution: jeux de dames, jeux de dupes?», AE n°477, octobre 2019), toutes les structures qui accompagnent aujourd’hui les personnes pratiquant le sexe tarifé s’accordent au moins sur un point: les relations de celles-ci avec les CPAS sont souvent compliquées.
Au détour parfois de non-dits, d'hésitations, d’une forme de pudeur peut-être, on finit par comprendre que ce qui coince, d’après les associations, c’est un – gros – manque de confiance de la part des CPAS vis-à-vis des prostituées/travailleuses du sexe. Soupçonnées de travailler au noir et de demander en plus un soutien via le revenu d’intégration sociale, elles seraient dès lors l’objet d’une méfiance quasi permanente, d’un regard désobligeant lié à leur activité, qui entraveraient l’accès à certains de leurs droits. Au point que certains n’hésitent pas à parler de violences institutionnelles…
Des tricheuses?
Évoquer avec des associations la relation difficile qui lie les CPAS aux TDS/prostituées revient parfois à ouvrir la boîte à souvenirs. À Espace P Liège, on se remémore ainsi cette époque où certains CPAS auraient demandé «des certificats de défichage aux travailleuses du sexe qui souhaitaient obtenir...

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Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste

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