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Regard critique · Justice sociale

Agriculture

Découvrez la nouvelle ferme urbaine de Boitsfort

Située dans la cité-jardin du Logis à Boitsfort, la Ferme du Chant des Cailles est un projet d’agriculture urbaine original. Les consommateurs peuvent s’abonner avant la saison de production et venir ensuite récolter leurs légumes directement dans le potager. Grâce à ce système, les maraîchers bénévoles espèrent pouvoir un jour en faire une activité rentable. Pour tous les curieux qui veulent la découvrir, elle ouvrira ses portes ce dimanche 28 septembre.

©Agence Alter

Située dans la cité-jardin du Logis à Boitsfort, la Ferme du Chant des Cailles est un projet d’agriculture urbaine original. Les consommateurs peuvent s’abonner avant la saison de production et venir ensuite récolter leurs légumes directement dans le potager. Grâce à ce système, les maraîchers bénévoles  espèrent pouvoir un jour en faire une activité rentable. Pour tous les curieux qui veulent la découvrir, elle ouvrira ses portes ce dimanche 28 septembre.

Beaucoup de couleurs et d’odeurs, le bêlement des brebis en bruit de fond, ici, on touche directement à la terre… Et on respire. Mais qu’on ne s’y trompe pas: des avions passent au-dessus des têtes, le métro n’est pas bien loin… Vous vous trouvez sur les 2,4 hectares de champ exploité par la Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort, dans une cité-jardin gérée par la société coopérative de locataires Le Logis. En 2012, le terrain était encore en friche. Une habitante du quartier désolée de voir ce champ inexploité prend contact avec l’asbl «Le Début des Haricots».  Les idées germent. Avec des habitants du quartier, ils contactent Le Logis qui accepte le projet. La ferme comporte quatre pôles évoluant à leur rythme de façon autonome: le pôle maraîchage, les plantes médicinales, l’élevage de brebis et  les jardins collectifs.

Pauline Denissel, formée en agriculture bio, s’occupe du maraîchage avec cinq autres bénévoles. Cette année, ils sont parvenus à faire pousser une cinquantaine de variétés légumes différentes. Pour le plus grand plaisir des 76 abonnés qui viennent les récolter de leurs propres mains. Ceux-ci souscrivent leur abonnement avant la saison de production, ce qui permet aux producteurs de réaliser les investissements nécessaires sans plus s’inquiéter de la commercialisation des légumes. Chaque abonné vient ensuite cueillir ses légumes quand il le souhaite, «certains viennent plusieurs fois par jour avec leur saladier pour chercher la laitue du repas». Adieu les camions frigo !

Éducatif, ce système permet aussi un rapprochement entre consommateurs et producteurs. Les maraîchers veillent à accompagner les abonnés au moment de l’auto-récolte et leur expliquer leur travail. «Directement connectés à ce qui se passe sur le champ, les gens savent que s’il y a moins de tomates dans leur assiette, c’est parce qu’elles ont le mildiou.» (Maladie affectant certaines espèces végétales.)

 «Ce projet permet une prise de conscience de l’importance de l’alimentation et encourage l’aspect social de rencontres entre personnes», se félicite Ania Tchekouteff, habitante du quartier et abonnée à l’auto-récolte. Selon elle, si le système comprenait à ses débuts un cercle assez fermé de participants écolos et convaincus, il semble s’ouvrir progressivement.

L’agriculture urbaine : une activité rentable ?

10417436_344099805759433_5396332188853278159_nAujourd’hui, les six maraîchers travaillent bénévolement et réinvestissent tout l’argent qui rentre dans la ferme, mais ils espèrent pouvoir rendre leur activité rentable à moyen terme. L’asbl a reçu des subsides de la ministre de l’Agriculture Céline Frémault pour lancer le projet. Cependant, «l’idée n’est pas de vivre des subsides, mais de la production sur le champ ; de créer des emplois dignes et de montrer que c’est possible de vivre de l’agriculture écologique sur une petite surface.» Via à une bourse Impulcera, les maraîchers bénéficient d’un accompagnement de Credal pour la création d’une entreprise d’économie sociale et la réalisation d’un plan financier. D’après Pauline, une partie des heures de travail pourra commencer à être rémunérée à partir de l’année prochaine: «on aimerait bien au moins doubler le nombre des membres pour rémunérer un équivalent temps plein.»

D’ailleurs, les conquis qui souhaitent souscrire à l’abonnement en auront l’occasion ce dimanche. Rendez-vous de 11h à 16h avec au programme: vente de courges, de tisanes, atelier laine, visite de la fromagerie, récolte de pommes…

Lara Leroy (stagiaire)

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