Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Santé

Infirmières sous pression

Entre l’augmentation et la diversification des besoins, et un financement qui ne suit pas, les infirmières à domicile sont mises sous pression.

26-10-2012 Alter Échos n° 348
"Depuis les années 80, le financement de la santé est considéré moins comme une source de bien-être que comme un coût pour la santé publique. Les années 2000 ne font que renforcer cette tendance", constate l'économiste Phiippe Batifoulier. (©FlickrCC)

Entre l'augmentation et la diversification des besoins, et un financement qui ne suit pas, les infirmières à domicile sont mises sous pression. Mariella Van Hagendoren, responsable nursing à la Croix jaune et Blanche[x]1[/x] fait le point avec nous.
AE : Vous travaillez dans les soins à domicile depuis 31 ans, quelles sont les causes de pénibilité dans votre travail et en quoi cela a-t-il évolué au cours des dernières années ?
MV : La première chose, spécifique à Bruxelles, c'est tout ce qui est transport. On a essayé la mobylette, certaines se mettent au vélo… Mais il reste qu'il y a de plus en plus de circulation et que c'est de plus en plus difficile de se garer. L'action ParkingPlus marche très peu, cela reste très compliqué. Le centre-ville est le quartier le plus pénible. Les infirmières qui doivent s'y rendre doivent commencer plus tôt. On essaie de trouver des solutions, mais la créativité a ses limites.
Autre évolution, on doit faire face à des pathologies de plus en plus lourdes. C'est dû au vieillissement de la population, au fait que les hôpitaux renvoient les gens chez eux plus vite, aux hospitalisations à domicile qui se développent. Mais le financement ne suit pas. Dans certains cas de démence, de patients Alzheimer ou atteints de troubles psychiatriques, il faut parfois se battre pour les convaincre de leur faire une injection. Cela peut prendre une demi-heure, ...

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Entre l'augmentation et la diversification des besoins, et un financement qui ne suit pas, les infirmières à domicile sont mises sous pression. Mariella Van Hagendoren, responsable nursing à la Croix jaune et Blanche[x]1[/x] fait le point avec nous.
AE : Vous travaillez dans les soins à domicile depuis 31 ans, quelles sont les causes de pénibilité dans votre travail et en quoi cela a-t-il évolué au cours des dernières années ?
MV : La première chose, spécifique à Bruxelles, c'est tout ce qui est transport. On a essayé la mobylette, certaines se mettent au vélo… Mais il reste qu'il y a de plus en plus de circulation et que c'est de plus en plus difficile de se garer. L'action ParkingPlus marche très peu, cela reste très compliqué. Le centre-ville est le quartier le plus pénible. Les infirmières qui doivent s'y rendre doivent commencer plus tôt. On essaie de trouver des solutions, mais la créativité a ses limites.
Autre évolution, on doit faire face à des pathologies de plus en plus lourdes. C'est dû au vieillissement de la population, au fait que les hôpitaux renvoient les gens chez eux plus vite, aux hospitalisations à domicile qui se développent. Mais le financement ne suit pas. Dans certains cas de démence, de patients Alzheimer ou atteints de troubles psychiatriques, il faut parfois se battre pour les convaincre de leur faire une injection. Cela peut prendre une demi-heure, ...

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Marinette Mormont

Marinette Mormont

Journaliste (social, santé, logement)

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