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Idess : les subventions se font désirer

En place depuis un peu plus d’un an, le dispositif Idess (Initiative de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale)connaîtrait quelques ratés en termes de subventions puisqu’un certain nombre de structures agréées n’auraient toujours pas reçu les fonds qui leur sont dus. Leproblème, d’ordre technique, semble néanmoins en voie de résolution.

28-11-2008 Alter Échos n° 263

En place depuis un peu plus d’un an, le dispositif Idess (Initiative de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale)connaîtrait quelques ratés en termes de subventions puisqu’un certain nombre de structures agréées n’auraient toujours pas reçu les fonds qui leur sont dus. Leproblème, d’ordre technique, semble néanmoins en voie de résolution.

Mis en œuvre de manière effective depuis le 30 juin 2008, le dispositif Idess a pour objectif de permettre l’organisation, par les CPAS, asbl et sociétés àfinalité sociale (SFS), de structures capables de prester une série de petits travaux et de petits services. Travaux de jardinage et travaux d’entretien de l’habitat sont ainsi auprogramme d’une mesure qui semble avoir remporté un franc succès puisque près de 60 structures seraient agréées à l’heure actuelle. Néanmoins, unecertaine angoisse était palpable parmi l’ensemble de ces opérateurs depuis quelques semaines : un nombre important d’entre eux n’avaient toujours pas reçu les subventions prisesen charge par la Région wallonne dans le cadre du dispositif. Une situation qui a poussé l’Union francophone des entreprises non-marchandes (UFENM)1, laFédération des CPAS2 et ConcertES (une plate-forme de concertation réunissant trois coupoles transversales d’économie sociale : Febecoop, Saw-b et Syneco)à envoyer un courrier conjoint à Jean-Claude Marcourt (PS)3, le ministre de l’Économie, de l’Emploi et du Commerce extérieur de la Région wallonne ainsiqu’à Michel Daerden (PS), ministre wallon du Budget et des Finances. Ceci afin de leur demander de remédier au problème.

« Il semblerait que le problème soit d’ordre technique et non pas politique », déclare à ce sujet Frédéric Clerbaux, juriste en charge du dossierà l’UFENM. Et, en effet, le blocage semble avoir eu lieu au niveau de l’administration ; laquelle n’aurait pas reçu les fonds censés lui permettre de payer les subventions.L’origine de la situation serait donc à trouver du côté des finances et de Michel Daerden. « Cette situation est surtout problématique pour les petites structures quin’ont pas de fonds de roulement et qui peuvent ainsi voir leur activité mise en péril », affirme Christophe Ernotte, directeur général de la Fédérationdes CPAS. Ainsi, les CPAS, de par leur taille, seraient moins en danger que certaines asbl ou SFS de moindre importance. Il n’en reste pas moins que la situation semble problématique pourbeaucoup de structures qui, tout en demandant à ne pas être citées, font état des grosses difficultés engendrées par ce retard. « Nous vivons sur nosacquis », affirme ainsi ce dirigeant d’une des structures contactées.

« En phase de régularisation… « 

Néanmoins, le problème semble aujourd’hui sur le point d’être résolu. « Nous avons évoqué cette situation au cours de la dernière commission,ajoute Christophe Ernotte. Le cabinet Marcourt semblait conscient de la situation et disait être en contact avec le cabinet de Michel Daerden afin de résoudre le problème. »Un cabinet Marcourt qui annonce aujourd’hui que l’argent serait en phase de versement.

Raison évoquée afin d’expliquer le retard : la division du budget Idess dépendant du Plan Marshall en deux allocations différentes, l’une dédiée aux CPASet l’autre aux SFS et asbl. « Or ces allocations sont créées sans budget, explique Dimitri Coutiez, du cabinet de Jean-Claude Marcourt. Le budget est ensuite évaluéen fonction des besoins. Il faut alors un arrêté pour que les fonds puissent être puisés dans le Plan Marshall. Ce qui prend du temps, d’autant plus que nous sommes dansl’année de lancement du projet Idess. »

Si la situation semble en phase de régularisation, certains opérateurs disent toujours attendre les fonds. Sur les quatre structures contactées par nos soins, trois n’avaienttoujours rien reçu à l’heure d’écrire cet article.

1. UFENM :
– adresse : av. Reine Astrid, 7 à 1440 Wauthier-Braine
– tél. : 02 367 23 90
– courriel : ufenm@ufenm.be
– site : www.ufenm.be
2. Fédération des CPAS de Wallonie
– rue de l’Étoile, 14 à 5000 Namur
– tél. : 081 24 06 11
– courriel : commune@uvcw.be
www.uvcw.be
3. Cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt :
– adresse : place des Célestines, 1 à 5000 Namur
– tél. : 081 23 41 11
– courriel : info@marcourt.gov.wallonie.be
– site : www.marcourt.wallonie.be

Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste (emploi et formation)

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