La Ville de Bruxelles a accepté de concrétiser l’échange de propriétés avec la Régie des Bâtiments : magasins du Palais des Beaux-Arts contre IlotStévin. Elle retrouve donc la propriété de ce dernier.
Toutefois, Ville et Régie ne s’entendent pas sur les montants, étant donné que la Ville devrait payer in fine quelque 125 millions de francs pour reprendre la gestion de l’IlotStévin. La Ville accepte toutefois l’échange estimant que la situation n’a que trop duré. «Concrètement, explique Claude Michel, Echevin des Finances et desPropriétés 1, la Ville va privilégier les ventes des immeubles à des particuliers. Il n’est pas question de vendre à des promoteurs pour des projets d’ensemble. Lequartier correspond plus à des demandes normales pour maisons unifamiliales».
Claude Michel a rappelé à cette occasion que «la Ville n’est pas demandeuse de projets, même si certaines propositions sont sympathiques. Elle a mêmedécouragé ces initiatives. Le Collège estime que cet endroit n’est pas fait pour des expériences». Ce qui semble faire capoter le projet «LogementsCélestes/Woongerief» visant la rénovation des immeubles et le relogement des habitants et présenté à la presse ce 24 juin 2 par les associations d’habitantsdu quartier. Selon l’Echevin, certains programmes ne commenceraient qu’en 2001 : il semble plus pressé.
Le Collège de la Ville de Bruxelles estime toutefois «n’avoir aucune responsabilité dans la dégradation de l’îlot, étant dans l’opposition àl’époque» (au moment où la ville en avait perdu la propriété), mais affirme sa volonté de prendre ses responsabilités et de «fairedisparaître les chancres urbains». Claude Michel précise que «la Ville désire éviter les accidents dans les immeubles – dus à la sur-occupation,à l’occupation d’immeubles insalubres». «C’est à cette fin qu’ont été prises des premières mesures, peu populaires, et sans concertation avec leshabitants, reconnaît l’Echevin, mais nécessaires vu les délais très courts à respecter».
Enfin, ce vendredi 25 juin, la Ville a posé un acte qui fait d’elle le propriétaire de facto de l’îlot. Elle a envoyé par recommandé une lettre de renonciationà l’occupation des maisons aux 53 chefs de ménages «repérés» comme locataires des immeubles. Dans ce courrier, elle invite ceux-ci à acheter la maisonoccupée par eux ou à quitter celle-ci avant le 31 décembre de cette année. La Ville organisera le relogement des partants. En cette période de début devacances, certains locataires ne seront cependant pas là pour réceptionner ce courrier. «La faute en revient à la Régie des Bâtiments (fédérale,prochain ex-propriétaire) qui a trop tardé, explique Claude Michel. Tout aurait dû être voté au Conseil communal du 21 juin. La Régie n’a donné saréponse que le 22, alors que le dossier lui avait été déposé le 19 mai».
1 Hôtel de Ville, Grand-Place 1 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/279 47 10, fax : 02/279 47 22.
Archives
« Îlot Stévin : La Ville de Bruxelles prend ses responsabilités »
Alter Échos
29-06-1998
Alter Échos n° 33
Alter Échos
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)