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Regard critique · Justice sociale

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« Îlot Stévin : expulsions reportées, mais problèmes persistants »

12-04-1999 Alter Échos n° 50

VL’expulsion des habitants de l’îlot Stévin, attendue pour la fin décembre 98, a été reportée à la fin juin 2000, mais le Collège bruxelloismaintient le cahier des charges selon lequel les habitants doivent se lancer dans des rénovations lourdes s’ils veulent racheter les maisons qu’ils louent. Gerben Van den Abbeele, du Brusselseraad voor het Leefmilieu (Bral) 1 nous parle des dernières évolutions du «dossier».
«Tout d’abord, lors du conseil communal du 18 décembre 1998, la Ville, même si la tutelle l’a fait reculer sur l’expulsion immédiate, a maintenu ses décisionsapprouvées le 5 octobre dernier sur le cahier des charges. Cela s’est fait malgré l’arrêté de suspension du Cabinet Picqué, chargé de la tutelle sur lespouvoirs locaux, prononcé début décembre 98, qui demandait de modifier les décisions qui impliquaient l’expulsion. Le dossier est retourné au Cabinet Picqué,où il n’y a plus de réactions, il a donc été approuvé par la suite. Du côté de l’asbl Logements Célestes/Woongerief des habitants del’îlot, il y a eu des changements internes. Nous avons découvert que le président, Mohammed Mamoudi, jouait cavalier seul et brouillait les cartes avec la Ville. Le 16 mars 99,les administrateurs ont demandé sa démission qui a été approuvée par l’assemblée générale, mais il a continué à jouer lerôle de président auprès des autorités, d’où problèmes : l’accès aux comptes est bloqué, les statuts de l’asbl ne peuvent paraître auMoniteur, … Nous devons perdre du temps à prouver que nous représentons bien les habitants, tandis que la Ville continue ses démarches».
«Le 24 mars, nous avons organisé une manifestation et une délégation a été reçue par le Collège de la Ville. Nous avons surtout centré ladiscussion et notre action sur les maisons habitées, pour éviter un débat stérile sur les maisons vides. Le bourgmestre, François-Xavier de Donnéa, amodifié la position de la Ville sur le renom – nous avions de bonnes bases juridiques pour le contester -, mais n’a pas modifié le cahier des charges. Il a aussi reconnu qu’il nepossédait pas toutes les données du problème. C’est un pas positif de la part de la Ville. Le 2 avril dernier, le conseil communal a voté la prolongation du renomjusqu’à juin 2000, mais … chaque prolongation devra être approuvée par le Juge de Paix. Elle est donc individuelle et non collective. Certains habitants ont déjàreçu une convocation du tribunal. Est-ce pour avoir une signature des habitants comme quoi ils déclarent partir au plus tard en juin 2000 ? Pour pouvoir négocier après ?Ne vaudrait-il pas mieux négocier avant de signer ? Ce n’est pas très clair. D’un côté, nous avons une ouverture politique, et de l’autre un mic mac juridique qui se met enplace».
«Nous allons retourner maintenant auprès des habitants pour voir s’ils veulent rester membres de l’asbl, s’ils sont d’accord avec la décision de la Ville, ce qu’ils veulent …Nous avons l’impression de remporter de petites victoires avec la prolongation du renom, le début de dialogue avec la Ville, mais de plus en plus d’habitants partent. Il s’agit donc devictoires à la Pyrrhus».
1 Vandendriesschenlaan 11 à 1150 Bruxelles, tél. : 02/771 65 29, fax : 02/771 11 81.

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