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Françoise Dupuis tire son chapeau à Bruxelles Formation

C’est en présence de Michel Peffer et Marc Thommès, respectivement directeur général et directeur général adjoint de Bruxelles Formation queFrançoise Dupuis (PS), ministre en charge de la Formation professionnelle à la Cocof1, a dressé le bilan de son secteur pour l’année 2005, traçant lesperspectives d’avenir pour 2006. La présence des deux fonctionnaires n’était pas fortuite : il s’agissait de les féliciter pour ce qui est considéré comme uncontrat rempli en termes d’augmentation de l’offre de formation bruxelloise francophone.

10-02-2006 Alter Échos n° 202

C’est en présence de Michel Peffer et Marc Thommès, respectivement directeur général et directeur général adjoint de Bruxelles Formation queFrançoise Dupuis (PS), ministre en charge de la Formation professionnelle à la Cocof1, a dressé le bilan de son secteur pour l’année 2005, traçant lesperspectives d’avenir pour 2006. La présence des deux fonctionnaires n’était pas fortuite : il s’agissait de les féliciter pour ce qui est considéré comme uncontrat rempli en termes d’augmentation de l’offre de formation bruxelloise francophone.

Le bilan présenté par l’organisme public2 est en effet jugé entièrement positif : le nombre d’heures de formation dispensées y a augmenté de 15% au cours de l’année 2005, et le nombre de stagiaires demandeurs d’emploi formés de 20 %, soit 796 personnes. Des résultats qui dépassent mêmelégèrement les objectifs fixés et qui ont été rendus possibles par une augmentation de budget de 9 % (et le développement corrélatif de nouvellesactivités comme le centre Langues ouvert en avril 2005), mais également par un meilleur taux d’occupation des postes de formation. Pour 2006, l’objectif est d’encore maximaliserl’utilisation du système : avec une enveloppe en hausse de 2,5 %, le nombre de stagiaires devrait encore augmenter de 12 %.

Du côté des OISP en revanche, la ministre se montre moins enthousiaste et parle d’un « décollage plus lent ». En effet, malgré une augmentationbudgétaire de 304.000 euros, le nombre d’heures prestées en cours d’année y est resté relativement stable (+ 0,6 %), ce qui infirme toutefois des rumeurs qui, à lafin 2005, évoquaient un nombre en diminution. Du côté de la FeBISP (Fédération bruxelloise de l’insertion socio-professionnelle3), Gabriel Maissin,administrateur délégué, nuance ces chiffres, qui ne vont pas empêcher à sa fédération de dignement fêter son dixième anniversaire :« Il faut tout d’abord rappeler que c’est Bruxelles Formation qui tient le robinet et décide quelles formations nos membres peuvent organiser ou pas. Il y a également unesérie d’heures que nous dispensons dans le cadre de partenariats avec la promotion sociale ou du Plan d’accompagnement des chômeurs, et qui ne nous sont pas comptabilisées. Parailleurs, il faut reconnaître qu’il n’est pas toujours aisé de trouver de nouveaux formateurs. »

Harmoniser le statut des stagiaires

Gabriel Maissin se réjouit en revanche de l’intention affichée par la ministre de systématiser la reconnaissance des stages en entreprise. Jusqu’à aujourd’hui, eneffet, l’indemnisation d’un euro de l’heure payée par Bruxelles Formation aux personnes en formation continuait à être versée lorsque la personne entamait un stage enentreprise dans le cadre d’une formation organisée par Bruxelles Formation, mais pas lorsque ce stage s’inscrivait dans le cadre d’une formation dont un OISP est l’opérateur. Il devraitêtre remédié à cette « injustice » dès 2006.

En ce qui concerne les autres mesures à développer, Françoise Dupuis en met deux en évidence : la formation professionnelle individuelle d’intégration enentreprise (FPIE, qu’elle préfère rebaptiser du nom moins barbare d’accompagnement en entreprise) et les échanges linguistiques. La FPIE est en fait une extension de la FPI.Étendue aux personnes qui se forment à Bruxelles Formation – alors qu’elle ne concernait initialement que les demandeurs d’emploi inscrits à l’Orbem –, elle adémarré sur le terrain en mars 2005 et consiste à coupler un contrat de stage en entreprise avec un contrat d’embauche (dont la durée doit être au moinséquivalente à celle du contrat de stage). Depuis son lancement, cette mesure a concerné quinze stagiaires dont la plupart se sont vu offrir un contrat à duréeindéterminée à l’issue du stage en entreprise. L’objectif de cette année est de parvenir à un total de 250 stagiaires, grâce à une enveloppespécifique de 500.000 euros.

Du côté des échanges linguistiques, l’accord de gouvernement prévoyait le renforcement de l’accord de coopération conclu en mai 2000 entre les ministresbruxellois et flamand en charge de la formation, visant à développer les échanges de stagiaires entre le VDAB et Bruxelles Formation : ce renforcement n’a pas encoreété attesté dans les chiffres puisque ce sont moins de 30 stagiaires de Bruxelles Formation qui ont pu profiter de cette possibilité en 2005 – il semble que le VDABparvienne en revanche à envoyer plus de stagiaires à Bruxelles Formation. L’objectif de Françoise Dupuis est de parvenir à parvenir à un chiffre de 100échanges francophones envoyés en Flandre au cours de cette année.

1. Cabinet, bd du Régent 21-23 à 1000 Bruxelles – tél. : 02/506 33 11 – fax : 02/513 50 80 – info@dupuis.irisnet.be

2. Bruxelles Formation, administration centrale, rue de Stalle, 67 à 1180 Bruxelles – tél. : 02 37173 00 – fax : 02 371 75.73
3. FeBISP, rue des Alliés, 307 à 1190 Forest – tél. : 02 537 72 04 – fax : 02 537 84 04 –secretariat@febisp.be

Edgar Szoc

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