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Regard critique · Justice sociale

Le 16 juin, la Commission européenne a approuvé le programme d’URBAN II concernant le quartier de la Rosée à Anderlecht. Inventaire du programme avec Roel De Craen encharge du dossier à la Délégation régionale interministérielle aux solidarités urbaines (DRISU) 1.
Le programme initial englobait trois mesures : la création d’une maison de quartier, des actions de promotion de l’économie locale et la mise sur pied d’une assistance technique. Par lasuite, le programme a été élargi à des actions d’insertion socioprofessionnelle (ISP), à l’aménagement et l’équipement d’une halte garderie, età la verdurisation et l’embellissement d’espaces publics. «Pour toutes ces mesures, souligne Roel De Craen, l’assistance technique a été confiée à unepersonne, engagée début mai sur fonds communaux et européens. Ses missions sont de suivre les différents projets ; d’en assurer la coordination et la gestion ; depréparer le montage de projets supplémentaires, si nécessaire ; et d’organiser le comité d’accompagnement 2».
Certaines mesures ont été également renforcées. Tout d’abord la maison de quartier se voit adjoindre une salle omnisports. Ensuite, les actions de promotion del’économie locale ont été renforcées, en particulier le guichet d’économie locale 3. Un manager sera engagé à temps plein. Il sera suivi par uncomité de pilotage regroupant des représentants du centre d’entreprises Euclides, de l’association commerciale L’avenir du faubourg de la porte d’Anderlecht (AFPA-TRAP) etéventuellement de l’Union des entreprises de Bruxelles (UEB). Il procédera à l’analyse des potentialités socio-économiques du quartier, impliquera les entrepriseslocales dans la concertation avec les autorités publiques, et étudiera les possibilités de coordination des différentes initiatives locales d’emploi.
Quant aux activités d’ISP, elles se divisent en deux projets. BRENT, un organisme de formation néerlandophone, travaillera en collaboration avec l’Union des locataires d’AnderlechtCureghem (ULAC). Objectif : la rénovation de maisons appartenant à la Commune. Huit jeunes chômeurs vont être engagés dans le cadre du Programme de transitionprofessionnelle (PTP). Ils seront formés aux techniques de plâtrage et de plafonnage. Deux formateurs assureront chacun l’encadrement d’une équipe de quatre jeunes. Uncoordinateur supervisera le tout. La seconde action ISP sera menée par IMAGO. Là, le but est de créer un espace récréatif équipé d’unecafétéria et d’un espace de restauration. D’une part, ce projet permettra la mise à l’emploi de deux jeunes chômeurs (PTP), encadrés par un coordinateur. D’autrepart, il vise «la mise à disposition ‘d’un espace de formation pratique’ pour les élèves de l’école professionnelle La Providence situé dans le quartierde la Rosée». Il répond également à une demande des habitants. Le reste du bâtiment concerne la création de la halte garderie, laquelle assurera lagarde temporaire des enfants de demandeurs d’emploi, pendant leurs recherches. Enfin, la verdurisation entraînera, entre autres, la création du parc de la Rosée etl’aménagement d’un terrain de mini-foot. Un animateur sportif sera engagé à temps plein par la commune.
Coût total du programme : 156,680 millions de francs. La part de la Région est de 86,932 millions, celle de la Commune de 12,546 millions, tandis que celle de la Commissioneuropéenne est de 57,202 millions de francs 4.
«Il y a néanmoins une petite contrainte, explique Roel De Craen. La durée du programme est la même que pour URBAN I. Tous les engagements doivent donc êtreréalisés pour fin 1999. Mais, la plupart ayant déjà été assurés, tout devrait aller pour le mieux. Quant aux actions, elles peuvent durer jusqu’au 31décembre 2001».
1 Rue Marché-aux-Poulets 7 à 1000 Bruxelles, tél. : 02/505 14 96, fax : 02/ 505 14 07
2 Dans URBAN II, ce n’est donc plus la DRISU qui s’occupe du suivi comme elle l’a fait pour URBAN I. Elle assurera cependant un rôle d’expert.
3 L’autre action consiste en la mise sur pied d’une technothèque. Il s’agit d’un centre multimédia qui sera mis à la disposition des jeunes et des entrepreneurs locaux.
4 L’intervention communautaire est fournie uniquement par le FEDER. Il n’y a donc aucune intervention du FSE. Signalons encore que le choix s’est porté sur des financements publics, lesfinancements privés étant trop difficiles à obtenir. L’apport européen est donc couplé au financement public belge.

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