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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

Anaïs : lapins, Kleenex et baguette magique

Anaïs De Backer est conseillère de seconde ligne chez Actiris. Dans un bureau paysager déserté, elle reçoit des chercheurs d’emploi qui cherchent aussi leur voie. Entre peur de l’avenir et quête de sens, on lui confie souvent bien plus qu’un CV.

© Flickrcc Carol Alejandra Hernandez Sanchez_

Après des années dans la vente et l’horeca, Anaïs De Backer, jeune trentenaire, souhaitait retrouver un emploi en lien avec son diplôme, un bachelier d’assistante en psychologie. «Je pensais travailler en psycho clinique avec des enfants. Une conseillère Actiris m’a suggéré la possibilité de travailler avec des adultes, et c’est comme ça que je suis devenue… conseillère chez Actiris.» Il y a quatre ans, Anaïs s’est donc assise de l’autre côté du bureau, rejoignant l’équipe de conseillers «de seconde ligne» de l’Office régional bruxellois de l’emploi. «Le suivi par un conseiller emploi au sein d’une antenne locale est une obligation, détaille-t-elle. Sinon, il peut y avoir une sanction de la ‘dispo’ (NDLR: le service d’Actiris qui contrôle depuis 2017 la disponibilité des chercheurs d’emploi en lieu et place de l’ONEM). Le suivi par la deuxième ligne, lui, n’est pas obligatoire mais vivement conseillé.» Très majoritairement féminine, cette équipe mise sur l’écoute pour dégrossir les questionnements, identifier les blocages et aiguiller les chercheurs d’emploi vers un projet «réaliste». «Ce qui n’est pas réaliste, c’est de chercher un emploi dans la vente à Bruxelles sans avoir la moindre notion d’anglais, ou en espérant avoir fini à 16 h pour aller chercher ses enfants à l’école. Ce qui n’est pas réaliste, c’est de dire ‘Moi, je veux bien tout faire’. On n’envoie pas un CV sans ...

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Julie Luong

Julie Luong

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