Fin de carrière en fin de législature, quelque part en 1995, André Baudson (PS) comptait fignoler son testament politique en faisant approuver un «plan régionald’aménagement du territoire wallon». Las, les socio-chrétiens wallons ont traîné les pieds (une part trop belle avait été faite aux villes de la dorsalewallonne au détriment des espaces ruraux), Dehaene a anticipé les élections et ce PRAT, lourdé de dizaines d’avis consultatifs, n’a jamais étéapprouvé en temps et heure. Exit.
1995-1999, Michel Lebrun (PSC) aux commandes de l’aménagement du territoire voit arriver un Schéma de développement de l’Union européenne (SDEC); il devrait êtreapprouvé au cours du premier semestre de cette année. Le Gouvernement wallon va-t-il se laisser imposer des vues sans déterminer, à son échelle et à sonrythme, ses priorités territoriales ? Non, bien sûr. En avant le SDER1.
Le SDER, qui a une valeur indicative (et donc non contraignante) est un instrument de conception de l’aménagement du territoire se présentant sous la forme d’un document transversal etévolutif, orientant les (toujours annoncées) révisions de plan de secteur et servant de référence pour les décisions concernant l’habitat, le cadre de vie,les déplacements, l’implantation des activités économiques, la conservation des milieux naturels.
Le SDER propose un projet de structure spatiale, s’appuyant essentiellement sur :
n les eurocorridors : la Wallonie est au centre de tout et au milieu de nulle part. Autrement dit, la Wallonie pourrait «canaliser» via la dorsale wallonne un trafic entre les pôlesde développement anglais et allemands. En espérant que ce trafic ne soit pas happé par la Flandre, la France… ou les pompes détaxées du Luxembourg. Autreeurocorridor «potentiel» : «Bruxelles-Namur-Saar Lor Lux».
n des aires de coopération transrégionale
n les villes wallonnes, qui ont chacune un rôle spécifique à jouer (sans préciser lequel pour autant)
n des aires rurales.
Le Gouvernement wallon a adopté provisoirement le projet SDER le 29 octobre 1998. Il est en information publique dans les communes jusqu’au 6 février. Les conseils communaux, les forcesvives 2 et la Commission régionale d’Aménagement du territoire remettront leur avis. Le Gouvernement wallon, fin mai, adoptera définitivement le schéma.
1 Secrétariat du SDER, rue des Brigades d’Irlande à 5100 Namur. Tél. vert de la Région wallonne : 0800-1 1901, E-mail : sder@mrw.wallonie.be
2 Pour une réflexion associative, voir par exemple le Centre culturel du Brabant wallon, Maison de l’urbanisme, Thierry de Bie, rue Belotte 3 à 1490 Court St Etienne, tél. :010/61 57 77, fax : 010/61 57 42.
Archives
« Un schéma de développement de l’espace régional wallon (SDER) »
Alter Échos
01-02-1999
Alter Échos n° 45
Alter Échos
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