« Que signifie pour les jeunes la profession? », « Quels métiers envisagent-ils d’exercer et pourquoi? », « Avec quel statut se voient-ils exercer cemétier? », « Quelles sont leurs craintes quant à leur avenir professionnel? », voilà quelques-unes des questions posées par l’enquête Dream1,menée en mai dernier sur un échantillon de 1011 jeunes de 5e, 6e et 7e secondaires issus de tous les réseaux d’enseignement sur tout le territoire national. Cette enquêteportait plus précisément sur la façon dont les jeunes se préparent à leur orientation professionnelle, à un âge où celle-ci devientcentrale.
Le 14 octobre, les résultats de l’enquête Dream intitulée « De quel avenir professionnel les jeunes rêvent-ils? » ont été présentéslors d’une conférence de presse organisée par la Fédération des entreprises belges (FEB). Des chiffres « entre rêve et réalisme »…
Des secteurs de prédilection pour les filles et les garçons
Si 54 % des jeunes déclarent avoir une idée de leur futur métier ou de leur future fonction, celle-ci est floue. Comme le souligne l’enquête, les réponses des jeunesse « réduisent souvent à ‘je ferais bien quelque chose dans…1 ».
Là où apparaît par contre une certitude, c’est dans leurs secteurs de prédilection. L’on y observe une différence flagrante entre filles et garçons. «Les filles optent pour des secteurs à forte dimension « relationnelle »: l’éducation (40 %), l’artistique (31,4 %), le social/humanitaire (30,9 %), la santé/soin(26,5 %), le commerce (21,7 %) et la communication (21,7 %). » Du côté des garçons, les choix s’orientent vers des secteurs « dans lesquels ils peuvent faire valoir unknow-how propre et être ainsi reconnus: l’informatique/multimédia (31,5 %), le sport (24,6 %), la construction (24 %), l’artistique (22,7 %), l’industriel/mécanique (22,3 %) etl’économie/ finance (22,1 %) ».
Si les rêves futurs des jeunes restent flous, leurs attentes n’en sont pas moins précises. Leur futur métier « doit leur permettre beaucoup d’autonomie d’action, descontacts nombreux et variés et la prise de responsabilités ». Ce souhait d’autonomie se traduit également dans leur choix du statut qu’ils envisagent: « Plus d’unjeune sur deux envisage d’être indépendant (31,2 %) ou dirigeant-employeur (22,1 %) » – contre 30,9 % de jeunes qui se projettent employés, 11,2 % ouvriers et 4,6ü fonctionnaires. Une volonté d’entreprendre, dont se sont réjouis Serge Kubla et Jaak Gabriëls, respectivement ministres de l’Économie wallon et flamand, tous deuxpartenaires de Dream aux côtés de la FEB. Serge Kubla a néanmoins souligné que dans les faits seuls 2,4 % des jeunes de 18 à 24 ans se lancent dans lacréation de leur entreprise.
Pas trop de craintes pour l’avenir
Le métier de rêve pour les jeunes serait « un métier épanouissant (varié, pas routinier, passionnant, qui permet de réaliser un rêve), bienrémunéré, permettant les contacts, dans une bonne ambiance de travail ». Il est également intéressant de souligner que les métiers manuels ont unattrait pour 47 % des jeunes.
Quand on leur parle d’avenir, les jeunes semblent avoir confiance en eux, tout en ayant quelques craintes: 78 % d’entre eux se disent bien à très bien préparés pour leurvie professionnelle. Cependant, la première crainte qui apparaît est celle du chômage, suivent le fait de ne pas pouvoir réaliser leur rêve, une mauvaise ambiance detravail, ne pas gagner suffisamment leur vie et ne pas être à la hauteur. 72 % des jeunes disent vouloir poursuivre des études supérieures.
Quant à savoir ce qui influence leurs choix professionnels, c’est pour 47,7 % des rencontres avec des professionnels du secteur qui les intéressent. Un chiffre qui encourage d’ailleursDream à poursuivre son action avec l’organisation de ses « Dream Days » 1.
Sur la base des résultats de l’enquête, Dream a émis un certain nombre de propositions d’actions à l’attention des différents publics concernés parl’orientation et l’insertion professionnelles des jeunes (enseignants, conseillers pédagogiques, parents, dirigeants d’entreprise, monde politique et médias).
1 Action nationale qui existe depuis quatre ans. Elle a pour mission de « susciter des rêves professionnels chez les jeunes de 16-19 ans, par une journée de rencontre avec destémoins professionnels sur leur lieu de travail ». Le prochain « Dream Day » se tiendra le 20 mars prochain. À cette occasion, les élèves de 5e, 6e et 7esecondaires se rendront sur le lieu de travail des « témoins professionnels » qu’ils auront choisis parmi une base de données constituée par Dream. Pour tousrenseignements: Dream, bd Brand Whitlock, 2 à 1150 Bruxelles, tél.: 02/739 38 68 site Web: http://www.dream-it.be (les résultats del’enquête y sont disponibles).
Archives
"Sondage Dream : la vie professionnelle rêvée des jeunes"
Agence Alter
29-10-2002
Alter Échos n° 131
Agence Alter
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