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Regard critique · Justice sociale

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"Plate-forme féminine : La Louvière,… pour les femmes"

09-09-2002 Alter Échos n° 126

« Les stéréotypes ont la dent dure. À la femme, les tâches de la sphère privée, à l’homme, celles de la sphère publique.Aujourd’hui encore, une femme doit travailler beaucoup plus qu’un homme pour être reconnue… », lance Christine Simonis, coordinatrice de la plate-forme femmes de LaLouvière. Mise sur pied le 8 mars 2001, lors de la journée internationale des femmes, cette association qui se veut un groupe pluraliste de réflexion et d’action auféminin1 défend un monde plus juste pour les femmes et une égalité plus harmonieuse entre hommes et femmes. Elle trouve par ailleurs son soutien dans l’un despremiers échevinats (voire le premier) de la femme à avoir été créé en Communauté française, le 1er janvier 2001 : celui de LaLouvière2.
Fonctionnant sous forme de commissions par tâches ou par projets, la plate-forme femme se révèle le lieu idéal pour les débats, les conférences, lesdiscussions autour de la condition féminine, que les femmes n’osent pas souvent aborder en public de peur de se sentir dévalorisées, ou de se voir cataloguerféministes. Mais, jusqu’il y a peu, seules les actrices des associations féminines y avaient accès. Dès lors, et afin de ne pas créer un hiatus plus grandencore entre hommes et femmes, mais aussi entre femmes de conditions différentes, ces commissions s’ouvriront à toutes et tous3.
Cette année, la plate-forme femmes de La Louvière a également édité une brochure reprenant les activités spécifiques à destination des femmesdans la ville. Sous forme de fiches colorées, cette plaquette d’information, détaille secteur par secteur tous les services qui pourront leur apporter une aide sous quelque formeque ce soit : information, documentation, accueil, écoute, consultations juridiques et sociales, santé, bien-être, lieux d’animation, animations pour adultes et pourenfants, formations, outils et hébergement4.
Plutôt courageuse quant à ses convictions, la plate-forme femmes a déjà, à son actif, plusieurs conférences sur le thème de l’exploitation ducorps, ou la légalisation de la prostitution. Mais le 22 octobre, elle souhaite marquer les esprits en accueillant une représentante du Groupe révolutionnaire des femmes afghanes(RAWA) pour discuter de la condition de la femme en Afghanistan5.
1 Elle rassemble les élues des partis démocratiques, ainsi que les membres féminines du CPAS, les représentantes des mouvements et associations féminines actives ausein de la ville (Femmes prévoyantes socialistes, Solidarité Femmes et refuge des femmes battues, Vie féminine), une représentante du Conseil consultatif des citoyens duMonde, une du Centre régional d’Action interculturelle du Centre (CeRAIC), et une représentante du Forem chargée de l’égalité des chances.
2 Échevinat de la Femme : Danièle Staquet, Plate-Forme Femmes : Christine Simonis, rue Sylvain Guyaux, 62 à 7100 La Louvière, tél. : 064 84 80 80, fax : 064 22 1625, courriel : daniele.staquet@datanet.be
3 La prochaine réunion de la Commission du 8 mars, se déroulera le 4 octobre prochain.
4 Chaque activité y est détaillée, avec chaque fois une adresse de contact.
5 La conférence sera intitulée « Afghanistan, femmes insoumises, femmes non Tolérées » et se tiendra dans la salle des fêtes de Bois-du-Luc. Les ministres Louis Michelet Laurette Onkelinx ont été invités, ainsi que la députée européenne Olga Zrihen et une spécialiste de l’Afghanistan, journaliste à laRTBF, Marie Pierre Fonsny.

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