Les pesticides sont souvent évoqués pour leurs effets sur l’environnement ou sur la santé des consommateurs. Mais le silence est de plomb quand il s’agit de la santé de ceux qui les manipulent. Nos agriculteurs s’empoisonnent-ils pour nous nourrir?
«Nos vergers de pommes contiennent un cocktail de pesticides», brandit Greenpeace le 16 juin dernier, à l’occasion de la publication de son rapport «Santé: les pesticides sèment le trouble»(1). Les médias s’emparent aussitôt de l’info. Mais ils omettent de relayer un élément essentiel du rapport: les premiers concernés par des problèmes de santé dus aux pesticides ne sont pas les consommateurs friands de fruits et légumes, mais les travailleurs agricoles eux-mêmes.
En France, après la maladie de Parkinson et les hémopathies malignes, c’est le lymphome malin non hodgkinien, un cancer du système immunitaire, qui est reconnu en juin dernier «maladie professionnelle due aux pesticides» chez les agriculteurs. Chez nos voisins, l’histoire de la reconnaissance des problèmes de santé des agriculteurs dus aux pesticides oscille entre épisodes de médiatisation et d’occultation: actions en justice, publication d’études épidémiologiques, diffusion de documentaires démontrant les ravages des pesticides sur les agriculteurs d’un côté, dénis et démentis de l’autre (2).
Le silence fait loi
En 2004, à la suite d’une inhalation accidentelle de vapeurs...
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Les pesticides sont souvent évoqués pour leurs effets sur l’environnement ou sur la santé des consommateurs. Mais le silence est de plomb quand il s’agit de la santé de ceux qui les manipulent. Nos agriculteurs s’empoisonnent-ils pour nous nourrir?
«Nos vergers de pommes contiennent un cocktail de pesticides», brandit Greenpeace le 16 juin dernier, à l’occasion de la publication de son rapport «Santé: les pesticides sèment le trouble»(1). Les médias s’emparent aussitôt de l’info. Mais ils omettent de relayer un élément essentiel du rapport: les premiers concernés par des problèmes de santé dus aux pesticides ne sont pas les consommateurs friands de fruits et légumes, mais les travailleurs agricoles eux-mêmes.
En France, après la maladie de Parkinson et les hémopathies malignes, c’est le lymphome malin non hodgkinien, un cancer du système immunitaire, qui est reconnu en juin dernier «maladie professionnelle due aux pesticides» chez les agriculteurs. Chez nos voisins, l’histoire de la reconnaissance des problèmes de santé des agriculteurs dus aux pesticides oscille entre épisodes de médiatisation et d’occultation: actions en justice, publication d’études épidémiologiques, diffusion de documentaires démontrant les ravages des pesticides sur les agriculteurs d’un côté, dénis et démentis de l’autre (2).
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En 2004, à la suite d’une inhalation accidentelle de vapeurs...
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«Nos vergers de pommes contiennent un cocktail de pesticides», brandit Greenpeace le 16 juin dernier, à l’occasion de la publication de son rapport «Santé: les pesticides sèment le trouble»(1). Les médias s’emparent aussitôt de l’info. Mais ils omettent de relayer un élément essentiel du rapport: les premiers concernés par des problèmes de santé dus aux pesticides ne sont pas les consommateurs friands de fruits et légumes, mais les travailleurs agricoles eux-mêmes.
En France, après la maladie de Parkinson et les hémopathies malignes, c’est le lymphome malin non hodgkinien, un cancer du système immunitaire, qui est reconnu en juin dernier «maladie professionnelle due aux pesticides» chez les agriculteurs. Chez nos voisins, l’histoire de la reconnaissance des problèmes de santé des agriculteurs dus aux pesticides oscille entre épisodes de médiatisation et d’occultation: actions en justice, publication d’études épidémiologiques, diffusion de documentaires démontrant les ravages des pesticides sur les agriculteurs d’un côté, dénis et démentis de l’autre (2).
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En 2004, à la suite d’une inhalation accidentelle de vapeurs...