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Regard critique · Justice sociale

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"Logement social wallon : en route vers la base de données (II)"

04-10-1999 Alter Échos n° 60

Nous poursuivons le survol de la banque de données sociales réalisée par la Direction des affaires sociales de la Société wallonne du logement. 1
Partenariats avec des acteurs publics et associatifs, services sociaux propres aux sociétés, mise en place de Comités consultatifs des locataires et des propriétaires,animations de quartier, amélioration du cadre de vie, nouveaux projets issus de l’économie sociale, autant de facteurs qui contribuent, aux dires des auteurs, à laconvivialité, à l’amélioration des relations entre logeurs, logés ainsi qu’entre locataires. Deux phénomènes ont encore retenu plus particulièrementl’attention de la DAS : le sentiment d’insécurité et les phénomènes de surendettement… et de non paiement des loyers.
L’identification du phénomène «arriérés de loyers»
> Un ménage sur six se trouve en situation d’arriérés de loyer.
n 31% des sociétés mettent en place des plans d’apurement, respectés dans 62,1% des situations.
n sept sociétés sur dix optent d’abord ou essentiellement pour une démarche sociale de médiation, suivie d’une démarche juridique dans la moitié des cas ;les trois autres choisissent exclusivement une procédure juridique.
> La mission de suivi des dossiers des ménages en arriérés de loyers n’est quasiment jamais de la compétence des travailleurs sociaux (9,3%) 2.
n 80% des sociétés interviennent après deux mois de retard maximum.
> Près de huit sociétés sur dix consacrent d’un à dix jours par semaine (= deux temps plein) à cette problématique.
> Dans près de sept situations sur dix, les CPAS ne collaborent pas avec les sociétés ; elles interviennent essentiellement pour l’élaboration d’une gestionbudgétaire ou pour un plan d’apurement. Le rapport ne dit pas si la société de logement ne fait pas appel ou si le CPAS ne répond pas à la sollicitation….
L’identification du phénomène d’insécurité
> Les actes délictueux identifiés sont, par ordre décroissant : le tapage nocturne (15,1%), la dégradation des lieux communautaires (14,2%), la démolition desboîtes aux lettres (13,5%), les vitres brisées (10,1%), la drogue (10,1%), etc. 3
> En termes de mesures prises, les sociétés font avant tout appel aux forces de l’ordre, via des contacts ou des surveillances (77%) ; 23% investissent dans des contrats desécurité (huit en Région wallonne), de prévention (17) ou autres dispositifs. Des éducateurs de rue couvrent les quartiers de 31 sociétés (sur93).
1 SWL, Direction des affaires sociales, Sandrine Laloux, rue de l’Ecluse 21 à 6000 Charleroi, tél. : 071/20 02 36, fax : 071/20 02 98.
2 Chiffre pour le moins étonnant. Dans le même rapport, la récupération des arriérés de loyers occupe la seconde place (25%) des tâches prises en chargepar les travailleurs sociaux, juste derrière la guidance des locataires (26,3%).
3 Si on massifie un peu, 60% des délits atteignent les biens communautaires, 28% les biens privés et 10% sont de l’ordre de la vie privée (la drogue).

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