Dans l’Aide à la jeunesse, le nombre de jeunes en difficulté ou en danger est supérieur à la capacité de prise en charge des services agréés. Que l’on parle de lieux d’hébergement – «homes» – ou de services qui interviennent dans le milieu de vie. Jusqu’en 2014, les places étaient affectées dans le cadre d’une négociation – relativement opaque – entre autorités mandantes, conseillers ou directeurs de l’aide à la jeunesse – et services. Depuis 2014, les capacités réservées attribuent aux mandants des places dans chaque service. La direction générale de l’Aide à la jeunesse a évalué le dispositif, sous la conduite de Françoise Mulkay, directrice générale adjointe. Mais attention, cet entretien, pourtant demandé à l’administration, s’est déroulé en présence d’une partie du cabinet du ministre de l’Aide à la jeunesse.
Les capacités réservées, instaurées en 2014, tentent de mettre de l’ordre dans l’affectation des places dans les différents services de l’aide à la jeunesse. Pour mieux les comprendre, il faut rappeler qui fait quoi dans ce secteur où l’on manie quotidiennement la complexité et les acronymes.
Dans le secteur de l’aide à la jeunesse, on trouve des «autorités mandantes» habilitées à prendre des décisions pour, ou avec des mineurs en difficulté ou en danger. Ils représentent l’autorité publique. Lorsque l’aide est consentie, c’est le service d’aide à la jeunesse (SAJ), ...