Dans les rues étroites du centre-ville de Liège, il commençait à prendre ses petites habitudes. Fier de ce qu’il représentait politiquement, il passait de plus en plus entre les mains et les poches des habitants, des commerçants et des producteurs. Autant d’acteurs de la vie économique qui commençaient à comprendre sa fonction, son utilité et ses valeurs. Son nom? On l’appelle le «val’heureux», une monnaie citoyenne complémentaire de l’euro et qui transite dans tout le bassin économique liégeois, de la commune de Verviers à celle du Pays de Herve. «On était en pleine croissance fin 2019 avec 115.000 val’heureux en circulation, acceptés et utilisés par 310 commerçants», indique fièrement Marie Dalimier, volontaire au sein de l’asbl qui s’occupe des billets au grand V.
Mais, comme bien souvent, dans les histoires que l’on se raconte en ce moment, un certain virus est passé par là. Beaucoup de choses ont changé, et pas que pour le val’heureux. Seize autres monnaies citoyennes sont actuellement en circulation en Belgique francophone. «Aujourd’hui, les monnaies locales couvrent la moitié du territoire francophone. En gros, la quantité de monnaie citoyenne en circulation double chaque année. On devrait passer le million à la fin de l’année», souligne Nicolas Franka, chef de projet chez Financité.
Moins d’attention
«Pendant le premier confinement, c’est simple, j’étais fermé, raconte ...
Economie
Le Covid-19 fait muter les monnaies citoyennes
En Belgique francophone, les seize monnaies citoyennes ont subi de plein fouet la crise du Covid-19. Peur du billet contaminé, incertitudes financières, ces monnaies favorisant l’économie locale ont dû s’adapter.


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