Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

« Des tambours sur l’oreille d’un sourd » : carnet de bord d’une démarche

C’est le titre d’un livre pas vraiment conventionnel qui sort ces jours-ci à propos de la réforme de l’Éducation permanente. Fruit d’un travail collectif d’une dizaine depersonnes, qui ont compilé et actualisé les écrits de la plate-forme associative Bigoudis1, cet ouvrage propose une réflexion critique sur la mise en œuvredu décret de 2003.

02-11-2006 Alter Échos n° 218

C’est le titre d’un livre pas vraiment conventionnel qui sort ces jours-ci à propos de la réforme de l’Éducation permanente. Fruit d’un travail collectif d’une dizaine depersonnes, qui ont compilé et actualisé les écrits de la plate-forme associative Bigoudis1, cet ouvrage propose une réflexion critique sur la mise en œuvredu décret de 2003.

L’occasion de revenir, avec une des parties prenantes à la discussion autour de ce décret dont l’application nouvelle ne se fait pas sans mal. Un point de vue sur la chaîned’événements qui a conduit à l’application d’un texte suscitant encore pas mal de débat. Le livre passe en revue les différentes étapes qui ont menéà la confection du décret, à partir du regard de ces associations non-reconnues. L’occasion aussi de reprendre, peut être avec plus de recul, les arguments amenéspar celles-ci, de juger de la pertinence de leurs remarques et analyses à l’aune des premiers pas du décret. Le livre traduit autant dans son contenu que dans sa forme l’expression denouvelles formes d’action collectives et associatives.

Rencontre avec quatre membres du collectif : Gwenaël Breës, Fabrizio Terranova, Paul Decleire et Pierre Deruisseau. Issus du monde associatif, certains travaillent dans desassociations soutenues de longue date par la Communauté française, certains se situent dans des collectifs éphémères, et parmi eux certains se sont vus toutrécemment reconnaître l’accès au « sas » (dispositif pour permettre à de nouvelles associations un agrément dans l’éducation permanente).

Fruit d’une « aventure collective », ce livre s’adresse aux « usagers » du secteur (« au sens large ») mais il veut aussi « rendre plus accessibleà des gens ‘non initiés’ ce que l’on appelle par défaut ‘Éducation permanente’ ». Il est composé d’une série decontributions assez différentes et aux statuts divers : « Les tambours » se lisent texte après texte, dans une construction tantôt chronologique, tantôtthématique. Les entrées multiples sont ponctuées par des illustrations au contenu sémantique fort. « L’objet n’est pas égal, volontairement. Il y a desdifférences de style et ce n’est pas grave. Pour nous, c’est important de le voir comme un objet que d’autres groupes peuvent s’approprier pour leurs propres expériences. Unoutil, avec des textes connexes, un lexique, un index thématique, une table des matières et des renvois multiples entre les différentes sections, un historique del’éducation ouvrière à aujourd’hui… (…) Une forme qui ne se veut pas qu’une réflexion philosophico-politique sur le décret et les conditions desa rédaction et qui comprend aussi des témoignages d’associations, des expériences, des textes portant sur des enjeux de société plus larges tel le salariat etc.».

Pourquoi « Bigoudis » ?

Parce que les bigoudis servent à fabriquer des permanentes durables. Une manière de renforcer l’éducation permanente et non « la permanence de l’éducation». Composée d’une quarantaine d’associations, c’est un « nous momentané » ou, pour reprendre les mots d’un de ses membres, c’est « d’abord une plate-formed’associations et ensuite ce sont huit personnes qui ont travaillé ensemble à la publication de ce livre ». À l’origine, une série d’associations qui se sententconcernées, interpellées et en tout cas intéressées par ce que représente l’Éducation permanente et qui espèrent que le futur décret seraouvert à des expériences comme les leurs.

Extrait : « Note d’intention »

(p.14)

« Au commencement, il y avait l’intention du ministre.
Pour notre part, nous pouvons, rétrospectivement distinguer deux mouvements/moments qui s’entremêlent.
D’un côté, un travail concret d’analyses du décret et de construction de propositions que l’on pourrait nommer : ‘contre-expertise’, où pourla première fois des associations qualifiées d’’émergentes’ ont pris en charge des questions juridiques, techniques, relatives au décret en coursd’élaboration.
Et d’un autre côté, la mise en place progressive d’un ‘laboratoire’, d’une ‘plate-forme’ nommée ‘Bigoudis’, qui a permisà de nombreuses associations qui se connaissaient (plus ou moins, vaguement, pas du tout…), de se rencontrer, de se rassembler autour d’un objet commun pour penser leurs forces,leurs singularités et leurs divergences…
On ne comptera sur personne pour nous définir. Ni sur les observateurs, ni sur les politiques, ni sur des fonctionnaires. Ni sur nous même. Nous nous sentons en effet mal àl’aide avec la représentativité. Identifier l’émergence aux collectifs réunis par cette publication serait aussi absurde que de confondrel’éducation permanente avec un comité central. Les ambitions, les pratiques et les intérêts des collectifs et associations ayant participé à Bigoudis nevont effectivement pas dans le même sens. (…)
Désespéré par les écarts entre les discours politiques et les pratiques politiques, ainsi que par l’impossibilité d’accompagner les‘réformes’ afin que ce nouveau décret soit plus à même de stimuler et de supporter ces acteurs émergents, nous avons décider de rassembler tout cetravail (notes, cartes blanche, lettres…) – véritable production d’intelligence collective – avec l’intention de l’adresser à toute personneconcernée par l’Education permanente ».

Genèse de l’initiative

À l’origine de ce bouquin, il y a donc la tentative de ces associations de participer à l’élaboration du nouveau cadre régissant le secteur de l’Éducationpermanente. Pour un des membres, « rétrospectivement, on peut dire que c’est la note d’intention du ministre qui a cristallisé notre réaction. On a pris à la lettrele contenu de cette note ». Et c’est dès les premières consultations organisées par le ministre Demotte en 2002 qu’ils se disent « qu’il y a quelque chose qui necollait pas ». Leurs interventions n’y ont pas été entendues estiment-ils. Les ateliers sur les nouvelles formes d’organisations, pourtant annoncées, n’ont par exemple paseu lieu. Elément d’explication ? La composition de l’assemblée était pour la grande majorité des associations déjà reconnues. « La consultation aété le fruit d’une réflexion du secteur. Il y avait d’autres voix à faire entendre. Celles d’associations non reconnues, mais aussi d’usagers del’éducation permanente. Mais le dialogue avec le secteur annoncé par le ministre s’est réduit pour l’essentiel à une concertation avec le Conseilsupérieur de l’éducation permanente », explique un autre membre de Bigoudis. Ce qui a posé problème avec l’arrivée de Bigoudis dans le jeu, c’est lalogique sur laquelle s’est construite la plate-forme. Elle a suscité l’incompréhension de la part de ses interlocuteurs politiques: « la plate-forme s’est constituéeen grande partie par affinités entre des personnes qui ne se connaissaient pas forcément au départ. Cela se fait peu dans le champ démocratique qui fonctionne plutôtsur la base de piliers. D’où la critique sur notre manque de ‘représentativité’. Alors que de notre point de vue, c’est le plaisir de se rassembler qui a fait tache d’huile». Et paradoxalement, au final, l’engagement militant de ces associations a conduit, selon leurs membres, « les rédacteurs du décret à bétonner les ouverturespossibles dans le dispositif des nouvelles reconnaissances ».

Extrait : déconnecter subside emploi et activité

(p. 93)

Le nouveau décret valorisant plus l’emploi que l’activité, ce sont les organisations qui travaillent sur une forte base bénévole, même si elles ont‘un gros volume d’activités’, qui sont d’office pénalisées.
Certaines associations ne recherchent pas nécessairement à ‘faire de l’emploi’. Certaines n’en veulent tout simplement pas. Tandis que d’autres onttrouvé une solution à cette question et cherchent surtout un soutien financier à leur activité… C’est ce genre de situations, justifiées par desdémarches ou des réalités qu’un tel décret ne peut ignorer, que la plate-forme à tenter de faire valoir.
C’est dans ce contexte qu’elle proposa la création d’un ‘cinquième axe’, qui aurait été aménagé différemment des quatreaxes prévus par le cabinet dont trois dédiés à des ‘métiers de la culture’ (services, études, campagnes…).
L’idée de cet axe supplémentaire visait à combler certaines des ‘cases manquantes’ identifiées dans le décret, sans pour autant modifier tout cequi avait été ‘acquis’, dans les quatre axes, par les acteurs de la ‘concertation‘.
Cette première tentative de la plate-forme fut vite exclue par le cabinet Demotte ».

De l’échec politique naît un livre

Le livre est né d’une seconde période, une fois le décret voté et le processus de négociation terminé. Une démarche plus précise a alorsété initiée par ce petit groupe au sein de la plate-forme avec, assez rapidement, la perspective de publier une trace. Continuer malgré le fait de n’avoir puengranger de résultat au niveau politique. « Après le vote du décret, il y a eu un sentiment un peu déprimant et l’idée de publier le récit decette expérience et les archives de notre contre-expertise permettait à ce que tout ce travail puisse encore servir ». L’objectif est devenu de produire un objet qui «rassemble une série d’idées qui restent pertinentes pour le secteur de l’éducation permanente et pas seulement pour nous ». Et plus loin, « ce livre nous a permis desortir de la critique, de se départir de cette image qu’on a voulu nous coller des jeunes-aux-dents-longues-qui-veulent-nous-prendre-notre-place ». Capitalisation de laréflexion, mais aussi mémoire active d’une volonté toujours bien présente de modifier le réel. Si ce n’était pas le projet initial, l’idée de faire unlivre a entraîné la révision de certains passages. Il y a eu aussi des ajouts pour permettre au lecteur de contextualiser les textes de la plate-forme.

Ce livre revêt un statut particulier. Il propose une série d’idées, défendues en leurs temps auprès des instances du secteur, visant à adapter ledécret à des formes d’engagement, d’actions collectives présentes à la marge parmi les associations estampillées d’éducation permanente. « Nous voulonsque soit prise en compte la diversité des associations à travers des questions telles que le rapport entre salariat et bénévolat, avec la volonté de ne pasréduire nos analyses à un clivage réducteur du type alternatif d’un côté et gros salauds installés de l’autre ».

En publiant ce livre, la volonté des auteurs est de sortir du carcan dans lequel ils ont l’impression d’avoir été enfermés. « Nous ne voulons pas rester entrenous. Bigoudis ne doit pas être la plate-forme des non-reconnus, des mécontents, des refusés. On voudrait que ce bouquin soit distribué dans toutes les associationsd’éducation permanente et spécialement auprès des travailleurs et des usagers. Au-delà des cloisonnements jeunes/vieux, associations émergentes versus associationsinstitutionnalisées, nous cherchons à poser des questions qui, à notre avis, concernent le cœur du secteur de l’éducation permanente. (…) C’est un livre importantpour comprendre les enjeux de l’éducation permanente. (…) D’ailleurs, quand on discute avec les travailleurs du secteur, on se rend compte qu’on a beaucoup de réflexions en commun. Cequi nous fait dire que la position dans laquelle on a été mise, celle de nouveaux voulant prendre la place des anciens, a été politiquement construite ». Et plusloin, « ce n’est pas seulement un livre sur l’éducation permanente, c’est un livre d’éducation permanente. C’est un projet qui s’estconcrétisé sur une dynamique où l’esprit de l’éducation permanente est central. Par un groupe d’usagers qui a mené de A à Z(rédaction, mise en pages, édition, diffusion…) un processus collectif qui a mené à cet objet ».

Extrait : « Evaluation signe »

(pp. 222-223)

« Une autre manière d’aborder l’évaluation d’un projet est de penser celui-ci à partir de son milieu. Ce qui compte, ce n’est pas tant les pointsfixés (début-fin) que ce qui se passe entre eux. L’important dans cette perspective est l’intensité des différents moments parcourus et les manièresdont ils sont reliés les uns aux autres : chaque acte, tâche, activité comporte en lui-même sa propre consistance. Il ne dépend pas en somme d’un critèreextérieur ou ultérieur pour exister. (…)
Ce qui est premier dans cette perspective, c’est le mouvement du groupe ou de l’activité, qui n’est plus tributaire d’un programme à réaliser oud’un objectif à atteindre.
(…)
Voilà donc la première tâche de l’évaluation : habiter la situation en sentant le vent des forces et le souffle des affects qui saisissent un processus et modifiercelui-ci selon les types de variations qui l’actualisent. (…)
La seconde tâche de l’évaluation consiste à dérouler et à déplier les signes, c’est-à-dire à essayer de leur conférer un senscollectif.

Et les nouveaux entrants ?

Parmi les critiques du décret souvent entendues, la faible place laissée aux associations qui souhaitent intégrer le nouveau dispositif. « C’est un décret qui aété fait pour les associations déjà reconnues. Quand on analyse le ‘sas’ qui permet à de nouvelles associations d’entrer progressivement dans le cadredu décret, il n’y a rien qui est fait pour soutenir, encourager de nouvelles reconnaissances. Au contraire, on formule des demandes démesurées au regard des moyensnécessaires pour les réaliser ». Et un autre de poursuivre, « ce qui est dramatique, c’est que ce texte n’insuffle rien. Tout doit exister avant de recevoir le premier euro.C’est injuste et stupide puisqu’on ne doit rien réaliser de plus une fois qu’on a les moyens pour le faire ! Alors que, durant plusieurs années, il a fallu faire la même chosemais pratiquement sans moyens ». Ces associations proposaient quant à elles un financement plus progressif sur base des activités réalisées pour atteindre le volumeet les exigences liées à la demande de reconnaissance.

Politique vs citoyenneté

Dans la consultation proposée par le politique, les membres de Bigoudis ont le sentiment d’avoir joué le jeu des Crac, ces « citoyens responsables actifs et critiques »que la Communauté française promeut dans son discours.. « On a développé un savoir technique sur les anciens textes et les textes qui étaient soumis àla discussion. On s’est vite rendu compte qu’en négociation, on attendait plutôt de nous qu’on ne défende que nos cas personnels. On est venu avec un savoir technique. Celaa créé un énervement, alors qu’ils auraient pu se dire qu’ils avaient en face d’eux des interlocuteurs valables avec qui discuter sérieusement. On devait demander del’argent pour notre association et ne pas entrer dans les détails techniques, dans les rouages du système qu’on met en place. Il nous semble qu’on était là en pleindans une logique d’éducation permanente, dans une critique propositionnelle et légitime, construite par rapport à un projet du politique ». Et plus loin, à traversce livre, « nous revendiquons un nouveau type d’action, de nouvelles pratiques qui peuvent dynamiser l’éducation permanente », conclut Bigoudis.

Alors les politiques tous pourris face aux gentils associatifs ? C’est évidemment plus compliqué acquiesce Bigoudis. Il reste que le constat est amer. « Jouer le rôle deCrac, cela ne marche pas dans les cabinets. Ce ne sont pas des lieux démocratiques. Lors de nos réunions avec le politique, il n’y avait pas de balises aux discussions, pas de PV, pasde prise en compte de l’argument, du contre argument etc. »

Extrait : Public cible

(pp. 154-155)

« À public cible, nous préférons définitivement le terme d’usagers.
Un terme et son implicite, ou l’animateur ainsi que le public sont tous deux usagers du projet.
‘Les rapports aux ‘usagers’ du lieu se construisent dans une dynamique de coopérations ; le lieu et le projet sont donc co-construits en permanence entre ceux quil’animent et ceux qui l’utilisent, même si les niveaux d’investissement et donc de co-construction sont différents et varient dans le temps : il s’agit donc defaire vivre du service public coopératif où les ‘populations’, donc les ‘usagers’, sont considérés comme co-acteurs de leur propreculture’.
Décloisonnement pour la liberté qui y est permise, la créativité qu’il sollicite, la stimulation à ne pas tomber dans le trop rapide prêt àporter.
Pour le besoin qu’il rencontre d’un même plan partagé.
De se réunir dans un monde qui trop nous isole.
Au vu de toutes les étiquettes, identités et rôles que par facilité on veut nous faire tenir, l’attention au décloisonnement devient pour nousrésistance. Contrer leur conséquences de confinement des identités et parcours.
L’absence pratiquement totale de réflexion et contestation quant à cette appellation et ces implicites veut-elle dire que cela n’est plus remis en cause ?
Y a-t-il de l’espace, pour reconnaître et soutenir des projets et pratiques ‘émergentes’ tendant à échapper aux catégories, cases et exigences dedécoupages sériels de la culture administrative ?
Des projets où on ‘s’éduque’ soi-même, à plusieurs, au travers de ce plusieurs, dans un processus de redécouverte commune d’outils et depratiques, pour une durée parfois temporaire. Des projets afin d’advenir.
Si le secteur est déserté par ceux qui ne veulent pas reprendre sur eux ces découpages et leur influence opératoire, dont le rapport descendant à l’autre,n’irions nous pas vers un échec, une défaite du secteur ? Si les déserteurs ne sont pas écoutés, entendus, pris en considération pour leurs apportsréflexifs ou leurs revendications ?
Qui perd la bataille ?
Public cible qu’il est temps d’en finir avec ce terme là ! »

Et après ?

Pour le noyau dur de la plateforme, l’intérêt de Bigoudis a été d’amener une discussion sur les pratiques. « Nous n’avions aucune envie de nous fairereconnaître en tant que représentants… C’est un processus qui s’est fait sur le terrain. ».

C’est dans cet esprit que la publication des « Tambours » va s’accompagner d’une série de rencontres et débats dans les prochaines semaines et lesprochains mois, à travers la Wallonie et à Bruxelles2. « Nous voulons diffuser le livre en favorisant les rencontres et en prolongeant la réflexion, notammentavec les travailleurs et usagers de l’éducation permanente ; qu’il puisse rebondir dans d’autres débats, servir à d’autres groupes, dans d’autrescontextes »…

1. Le livre, auto-édité par la plate-forme, est disponible sur commande à l’adresse (prix minimum 7,5 euros) : bigoudis@bigoudis.org. Il sera disponible sur le site www.bigoudis.org dans le courant 2007.

2. Des rencontres sont programmées à Liège, Louvain-la-Neuve, etc. Et tout d’abord : ce 15 novembre à 20h30 aux Halles de Schaerbeek dans le cadre d’unesoirée « Apaches ». L’Agence Alter organisera également une rencontre débat à partir de cet article durant la première quinzaine de décembre.Plus de détails dans le prochain Alter Échos.

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)