«Les laissés pour compte de la réponse au Covid-19». Dans un document au titre évocateur, Médecins sans frontières (MSF) faisait en juillet 2020 le bilan de son intervention dans les maisons de repos et les maisons de repos et de soins en Belgique. Face à la situation parfois catastrophique qui y régnait à la suite de l’irruption du Covid-19, l’ONG avait lancé dès le 21 mars 2020 une intervention d’urgence dans une série de «MR» et «MRS» bruxelloises, suivie plus tard par la Flandre et la Wallonie. Le tout pour renforcer les capacités du personnel et l’organisation des soins.
Quand elles débarquent au sein de ces institutions, les «équipes mobiles» mises en place par MSF – auxquelles sont venues s’ajouter des équipes de la Fédération des maisons médicales (FMM), rejointes par des membres de la Croix-Rouge à Bruxelles et de l’Agence pour une vie de qualité (AViQ) en Wallonie – font face à des équipes chez qui règnent «le sentiment d’impuissance et de désespoir, l’anxiété, la panique, la tristesse, la culpabilité et la colère», peut-on lire dans le document. Les origines de ces sentiments ont été maintes fois évoquées depuis: peur du virus, manque de matériel de protection, refoulement des résidents malades par les hôpitaux… La liste est longue. Mais il existe aussi une autre explication, moins évoquée. «Iriscare et l’AViQ ont fini par produire toutes sortes de documents, de p...