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Regard critique · Justice sociale

Santé

La blessure

C’est une petite douleur sournoise qui me fait presque tourner de l’œil à chaque fois qu’elle déchire mon articulation. Après des années de pratique intensive du karaté, mon genou droit crie grâce. Il va falloir que je passe sur le billard. Reste à savoir si je suis en ordre auprès de ma mutuelle. Et combien tout cela va me coûter. Je sens venir le mauvais coup…

© Johan Massez

Ça devait finir par arriver. À force de balancer mes jambes dans tous les sens, de me prendre des coups, de passer les trois quarts de mon temps les articulations fléchies, mon genou droit a fini par lâcher.
Trente-cinq ans que je pratique le karaté, et on ne peut pas dire que mon corps ne m’avait pas prévenu. À l’âge de 16 ans déjà, j’avais dû faire une pause à cause de douleurs lancinantes au même endroit. Mon Senseï n’avait pas hésité: il m’avait envoyé consulter. Il faut dire qu’il en connaît un bout rayon articulations douloureuses. Ce gros gabarit barbu et tatoué est passé au travers d’un de ses genoux il y a un quart de siècle. Diagnostic: rupture des ligaments croisés. Un lot presque quotidien dans un art martial comme le karaté où les jambes sont fortement mises à contribution. De mon côté, on n’en était pas là. Arrivé chez le spécialiste, celui-ci m’avait rassuré. Il ne s’agissait «que» du ménisque, légèrement fissuré. «Je ne vais pas t’opérer, tu es trop jeune, m’avait-il dit. Tu vas te reposer, ça devrait aller. Après, on verra.» Six mois de repos plus tard, j’étais remonté sur le tatami, le genou remis, en oubliant l’«après». Un après qui a donc fini par me tomber dessus à l’aube de mes 40 ans et qui s’annonce un peu plus sérieux. La douleur, apparue après un entraînement, plus sournoise que lors de mon adolescence. Tout peut très bien se dérouler pendant une heure...

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Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste

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