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L’EPFC lance un postgraduat en gestion d’entreprise d’économie sociale

L’EPFC1, l’Enseignement de promotion et de formation continue de l’ULB et de la Chambre de commerce et d’industrie de Bruxelles, a décidé de lancerun postgraduat en gestion d’entreprise d’économie sociale2 dès septembre prochain. Une formation d’un an organisée en journée quis’adresse à tous les intervenants de l’économie sociale « soucieux de compléter leur formation spécifique ou d’enrichir leur expérienceprofessionnelle ». Une initiative prise, selon Jacques Fayt, directeur pédagogique du postgraduat, « pour répondre aux besoins criants de personnel spécialiséen ce domaine particulièrement à Bruxelles ». Les cours s’organiseront en trois axes : gestion, économie et droit. L’intégralité du programmecomporte 21 heures/semaine, mais le système modulaire permet de composer des programmes sur mesure. On retrouve parmi les intitulés « L’entreprise dans son environnementsocio-économique », « Fondements – réalités et perspectives de l’économie sociale », « gouvernement social de l’entreprise», etc. L’EPFC s’est donné deux mois pour concrétiser le projet et mettre un peu de chair autour de ces concepts et surtout trouver les professeurs qui lui manquentencore…

28-07-2005 Alter Échos n° 145

L’EPFC1, l’Enseignement de promotion et de formation continue de l’ULB et de la Chambre de commerce et d’industrie de Bruxelles, a décidé de lancerun postgraduat en gestion d’entreprise d’économie sociale2 dès septembre prochain. Une formation d’un an organisée en journée quis’adresse à tous les intervenants de l’économie sociale « soucieux de compléter leur formation spécifique ou d’enrichir leur expérienceprofessionnelle ». Une initiative prise, selon Jacques Fayt, directeur pédagogique du postgraduat, « pour répondre aux besoins criants de personnel spécialiséen ce domaine particulièrement à Bruxelles ». Les cours s’organiseront en trois axes : gestion, économie et droit. L’intégralité du programmecomporte 21 heures/semaine, mais le système modulaire permet de composer des programmes sur mesure. On retrouve parmi les intitulés « L’entreprise dans son environnementsocio-économique », « Fondements – réalités et perspectives de l’économie sociale », « gouvernement social de l’entreprise», etc. L’EPFC s’est donné deux mois pour concrétiser le projet et mettre un peu de chair autour de ces concepts et surtout trouver les professeurs qui lui manquentencore…

Un délice idéologique…

L’inauguration officielle du postgraduat s’est déroulée le 19 juin en présence des autorités responsables de la Communauté française et de laRégion de Bruxelles-Capitale ainsi que de représentants du secteur de l’économie sociale invités ensemble à débattre du thème. On a ainsientendu Françoise Dupuis, ministre communautaire de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale et de la Recherche scientifique, qualifier de «délice idéologique » la définition de l’économie sociale du CWES datant de 1990 qui précise que l’éthique de l’économiesociale se traduit par les principes suivants : finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit ; autonomie de gestion; processus de gestiondémocratique; primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus.

La ministre en a également profité pour annoncer qu’elle était sur le point de signer dans les prochains jours une convention-cadre entre l’enseignement depromotion sociale et les services du secteur non marchand « quel que soit le pouvoir de tutelle de ces services, fédéral, régional ou communautaire ». Lescollaborations opérationnelles porteront sur la réalisation d’actions de formation à concurrence de 24 000 périodes en 2003, et de 30 000 périodes pour lesquatre années qui suivent. Ces formations sont destinées aux travailleurs de secteurs sociaux et soins de santé, mais également pour les demandeurs d’emploi qui ontl’intention d’exercer dans ces secteurs. Le ministre régional de l’Emploi, Eric Tomas, a quant à lui insisté sur la fonction urbaine et nonmétropolitaine de l’économie sociale en Région bruxelloise, une économie qui s’ancre dans des quartiers, dans des microprojets et des services deproximité. Philippe Smits, député bruxellois MR et par ailleurs directeur général de l’EPFC, a rappelé le consensus existant en Régionbruxelloise autour de l’économie sociale. « Personne ne remet en cause dans notre région son bien-fondé. Les entreprises de l’économie sociale ont lacapacité de répondre avec une certaine pertinence à une multitude de besoins sociaux insatisfaits. Dans un contexte de crise sur le marché du travail, ce secteurprésente des opportunités d’emploi, notamment pour les plus démunis, en grande difficulté d’insertion socioprofessionnelle. » Enfin, Pierre Verbeeren,président de Solidarité des alternatives wallonnes (SAW), fédération pluraliste de l’économie sociale, a suggéré d’ancrer les modules dufutur postgraduat dans des problématiques plus concrètes : « Pourquoi ne pas construire des modules autour d’expériences comme les ILDE (Initiatives locales dedéveloppement de l’emploi), les services de proximité, les entreprises d’insertion, le microcrédit, etc. ? » Une suggestion retenue par les responsables de laformation.

Reste maintenant à espérer que ce nouveau postgraduat ne connaisse pas le même sort que d’autres initiatives sur le même thème… On se souviendra ainsides postgraduats en économie sociale mis en place en 1997 dans différents centres d’enseignement de promotion sociale en Wallonie, aujourd’hui passés à latrappe, faute de participants.

1. EPFC, CP 220, Campus Plaine ULB, bd du Triomphe 1 à 1050 Bruxelles, contact : Jacques Fayt, tél. : 02 777 96 61, courriel : jafayt@ulb.ac.be
2. Les cours auront lieu à Woluwe-St-Pierre, av. Charles Thielemans, 2. La réussite donne droit au diplôme de postgradué en gestion d’entreprised’économie sociale. La rentrée est prévue le 15 septembre 2003. L’inscription se monte à titre indicatif à 403,45 euros ou 254,45 euros si exemption dudroit d’inscription, tél. : 02 777 96 61 ou 02 777 96 62 ou encore 02 777 96 63.

catherinem

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