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Regard critique · Justice sociale

Edito

J’ai 20 ans, laissez-moi rêver que…

Des milliers d’articles, des centaines de colloques, de recherches… L’Agence Alter souffle ses 20 bougies! Pour l’occasion, la rédaction d’Alter Échos a tenu à mouiller la plume comme jamais pour vous offrir un numéro riche en enquêtes et en reportages fouillés.

© Lison de Ridder

Des milliers d’articles, des centaines de colloques, de recherches… L’Agence Alter souffle ses 20 bougies! Pour l’occasion, la rédaction d’Alter Échos a tenu à mouiller la plume comme jamais pour vous offrir un numéro riche en enquêtes et en reportages fouillés. Dans cette édition particulière, il nous tenait à cœur aussi de donner une place dans nos pages à notre «communauté»: anciens de l’Agence, personnalités que l’on interviewe régulièrement ou qui nous lisent depuis 20 ans. À chacun, nous avons demandé de répondre à l’une des questions suivantes: Quelle enquête voudriez-vous mettre à la une d’Alter Échos? De quoi rêveriez-vous pour votre secteur dans les 20 années qui viennent? Quelle politique mèneriez-vous si on vous confiait un portefeuille ministériel? À quoi ressemblera votre secteur dans deux décennies?

Dans 20 ans, le nombre de centenaires explose grâce aux progrès de la médecine, nous raconte le délégué général aux Droits de l’enfant, Bernard Devos. «Mais, paradoxalement, pour beaucoup de jeunes, l’horizon se rétrécit. Et la longévité promise à certains n’est que chimère pour d’autres. Quelques-uns finissent avec fracas sur des champs de bataille improbables à l’autre bout du monde, d’autres se font littéralement exploser sous nos propres fenêtres. Et la médecine ne leur sera d’aucun secours. Aucune opération chirurgicale, aucun antidépresseur ne viendra à bout de ces maux qui nous accablent: le désespoir et la désillusion.»

La lecture des textes que nous avons reçus laisse entrevoir un futur tissé de sombres angoisses, mais aussi d’utopies plus légères. Dans le 2035 du philosophe Luc Carton, les citoyens bénéficient d’un «congé-culturel-politique» pour s’investir dans la conduite collective des «sept fonctions collectives» établies par un vaste mouvement d’éducation permanente réunissant associatif, syndicats, collectifs… L’artiste Laurent d’Ursel, ministre d’un soir du sans-abrisme, quant à lui, nous propose une politique plutôt originale avec «One Day Max»: des particuliers dûment formés hébergeraient, pour une durée d’un mois renouvelable et contre un loyer minimum et des avantages fiscaux, une personne fraîchement tombée à la rue.

Au lendemain du raz-de-marée FN en France et des attentats de Paris, l’ambiance n’est pas à la fête. Pourtant, cet anniversaire, Alter compte bien le célébrer jusqu’au bout de la nuit! Parce que, à 20 ans, on est toujours jeune et plein d’espoirs. Et dans notre rêve à nous, l’innovation sociale sera au pouvoir et les valeurs démocratiques, soutenues par des médias libres et indépendants, auront gagné la première manche contre l’obscurantisme.

 

Sandrine Warsztacki

Sandrine Warsztacki

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