«À Bruxelles, je me sens chez moi. Le plus important pour moi, c’est de retourner à l’école et de payer mes dettes envers les gens qui m’ont aidé à venir. L’endroit que je préfère ? L’Atomium. Mon rêve ? Joueur de foot. Et avoir une vie normale. J’appelle ma mère trois fois par jour. C’est indispensable pour le moral. J’essaie toujours de la rassurer, de lui dire que je vais bien, même quand je vais moins bien.» Ce témoignage est celui d’Hassan, 17 ans. Il fait partie des quatre portraits, réalisés par le photographe Cédric Gerbehaye et l’auteure Caroline Lamarche, dans le cadre de la campagne «Sans papiers, sans droits, sans abri». Une initiative conjointe du samusocial.brussels, de L’Îlot, du CIRé et de Médecins du monde qui entend proposer des solutions concrètes pour «sortir les fragiles de l’errance» autour de quatre thématiques: l’emploi, la santé, l’errance et les spécificités de genre.
Pour cause, parmi le public sans abri accueilli à Bruxelles dans les centres du Samusocial, près de 70 % sont des personnes «sans papiers» ou sans titre de séjour valable. Les politiques migratoires et leurs modalités d’application bloquent en effet un nombre croissant de personnes dans l’impasse du sans-abrisme et de l’errance.
Pour en savoir plus sur cette campagne et ses recommandations: https://sanspapiers2023.be/