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Flandre : étude du VDAB sur le chômage des jeunes

Le VDAB vient de publier son rapport annuel sur la situation des jeunes nouvellement arrivés sur le marché du travail. L’étude, qui est la 21e du genrepubliée par l’équivalent flamand du Forem et de l’Orbem, porte sur 78.976 jeunes pour qui les études se sont achevées en juin 2004, et évalue leur situation un anplus tard. Constat le plus frappant : au bout de cette première année dans le monde des actifs, un tiers des jeunes dépourvus de diplôme d’études secondaires n’atoujours rien trouvé.

18-05-2006 Alter Échos n° 208

Le VDAB vient de publier son rapport annuel sur la situation des jeunes nouvellement arrivés sur le marché du travail. L’étude, qui est la 21e du genrepubliée par l’équivalent flamand du Forem et de l’Orbem, porte sur 78.976 jeunes pour qui les études se sont achevées en juin 2004, et évalue leur situation un anplus tard. Constat le plus frappant : au bout de cette première année dans le monde des actifs, un tiers des jeunes dépourvus de diplôme d’études secondaires n’atoujours rien trouvé.

En tout, ils sont un peu plus de 12.000, soit 15,3 % du total, à être toujours à la recherche d’un emploi après un an. Le pourcentage est un peu plus élevéchez les jeunes gens (16,5 %) que chez les jeunes filles (14,1%). Plus préoccupant encore : quelque 5.000 de ces jeunes n’ont eu aucune expérience de travail au cours de l’annéeécoulée. Là aussi, il s’agit davantage de garçons que de filles. 15 % au total des jeunes sont considérés comme peu qualifiés par le VDAB. Il s’agitnotamment de jeunes n’ayant pas achevé leur cycle d’études secondaires techniques ou professionnelles : en 2004, 1.204 jeunes ont quitté l’école sans avoir obtenu dediplôme. Au total, plus d’un tiers de ces « peu qualifiés » était toujours sans emploi en juin 2005. Pourtant, même pour ceux-là, il y a un espoir selon le VDAB. Chezceux qui ont fréquenté les centres de formation des classes moyennes, par exemple, le pourcentage tombe à 13,5 %. Chez ceux qui sont passés par les centres de formation enalternance, on compte certes 35,6 % de chômeurs, mais le chiffre tombe à 25 % chez ceux qui, au sein de ce groupe, ont pu bénéficier d’un stage en entreprise au cours deleur formation.

Il faut plus de stages en entreprise

Selon le ministre flamand de l’Emploi, de l’Enseignement et de la Formation, Frank Vandenbroucke (SP.A), « l’expérience accumulée par ces jeunes durant un stage en entreprise estcruciale pour l’obtention ultérieure d’un emploi. Il est donc très important qu’il y ait davantage de places de stagiaires en entreprise. Mais les jeunes doivent aussi faire de leurmieux. Il ne suffit pas d’être présent deux jours par semaine dans l’entreprise où l’on fait un stage, pour ensuite rester trois jours à la maison au lieu d’aller àl’école. Ceux qui font cela ne pourront pas prétendre à une prime de stage. » Quant aux jeunes qui parviennent à terminer des études techniques ou professionnelles,il semble qu’ils aient également leur chance sur le marché du travail. Parmi eux, 16,2 % n’avaient pas encore trouvé de travail après un an, et 7,4 % n’avaient pas du touttravaillé.

Les chiffres sont toutefois moins bons chez ceux qui ont choisi une option commerciale, car ils se retrouvent en concurrence avec plus diplômés qu’eux. Ce dernier constat vautégalement pour les 6.000 jeunes qui arrêtent leurs études à l’issue d’un cycle secondaire dans l’enseignement général (20,3 % de demandeurs d’emploi). Maispour Frank Vandenbroucke c’est clair : « Étudier, ça paie ». Selon les chiffres du VDAB, seuls 8,6 % des 32.185 diplômés de l’enseignement supérieur sont encore sansemploi au bout d’un an, et seuls 3,6 % d’entre eux n’ont pas travaillé du tout au cours de la période écoulée. Enfin, les filles constituent pratiquement 60 % desdiplômés de l’enseignement supérieur. Elles affichent un taux d’emploi particulièrement satisfaisant dans des secteurs à fonctions critiques, comme les soins desanté. Elles sont également surreprésentées dans l’enseignement, le travail socio-culturel, la psychologie, ou la logopédie « mais elles sont encore trop peunombreuses à choisir ces filières qui débouchent pratiquement sur un emploi garanti, comme les études d’ingénieur », selon le ministre.

D’après De Morgen et De Standaard

Pierre Gilissen

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