Soutien scolaire, épicerie solidaire, aide juridique: l’engagement citoyen des étudiants croît et se diversifie. S’il est de l’avis général «un plus sur le CV», il reste peu valorisé sur le plan académique. À tort?
Pendant trois ans, alors qu’elle était bachelière en histoire de l’art, Lulendo Dikenda a fait du soutien scolaire au sein de plusieurs établissements bruxellois. Par conviction. Pour donner à son tour ce qu’elle avait reçu. «Quand j’étais en secondaire, j’ai eu des tuteurs. Ils avaient une fraîcheur, une proximité avec nous qui m’ont surtout aidée au niveau de la confiance en moi et de la gestion du stress», explique-t-elle. Défrayée 10 euros de l’heure par l’asbl Schola ULB, qui chapeaute ce programme Tutorat, Lulendo était aussi convaincue que cette activité «citoyenne» pourrait lui servir un jour. «Les études, c’est le moment où l’on peut faire ce genre d’expériences, ces rencontres tournées vers l’humain. C’est une bonne manière de ne pas rester dans un rôle trop scolaire, qui consisterait à restituer la matière de manière robotique. Il ne faut pas se le cacher: dans la société actuelle, ce genre d’expériences fait vraiment la différence sur le CV.» Lulendo parle en connaissance de cause: en parallèle de son master en cours du soir, elle est aujourd’hui professeure de néerlandais dans une école secondaire. «Si j’ai été engagée un mois seulement après la fin de m...
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Soutien scolaire, épicerie solidaire, aide juridique: l’engagement citoyen des étudiants croît et se diversifie. S’il est de l’avis général «un plus sur le CV», il reste peu valorisé sur le plan académique. À tort?
Pendant trois ans, alors qu’elle était bachelière en histoire de l’art, Lulendo Dikenda a fait du soutien scolaire au sein de plusieurs établissements bruxellois. Par conviction. Pour donner à son tour ce qu’elle avait reçu. «Quand j’étais en secondaire, j’ai eu des tuteurs. Ils avaient une fraîcheur, une proximité avec nous qui m’ont surtout aidée au niveau de la confiance en moi et de la gestion du stress», explique-t-elle. Défrayée 10 euros de l’heure par l’asbl Schola ULB, qui chapeaute ce programme Tutorat, Lulendo était aussi convaincue que cette activité «citoyenne» pourrait lui servir un jour. «Les études, c’est le moment où l’on peut faire ce genre d’expériences, ces rencontres tournées vers l’humain. C’est une bonne manière de ne pas rester dans un rôle trop scolaire, qui consisterait à restituer la matière de manière robotique. Il ne faut pas se le cacher: dans la société actuelle, ce genre d’expériences fait vraiment la différence sur le CV.» Lulendo parle en connaissance de cause: en parallèle de son master en cours du soir, elle est aujourd’hui professeure de néerlandais dans une école secondaire. «Si j’ai été engagée un mois seulement après la fin de m...