Vivaqua dresse un état des lieux du réseau d’égouts bruxellois. Reportage aux côtés d’une équipe d’égoutiers.
La taque est ouverte sur un monde souterrain. Un monde parallèle. Celui des égouts de Bruxelles. Comme chaque jour, Murat Ozbakar et ses collègues de Vivaqua pénètrent dans ces couloirs sombres dont les remugles ne laissent pas indifférent. «On ne s’habitue jamais à l’odeur», marmonne l’un des membres de l’équipe.
© Colin Delfosse
Et tout au fond, coule une rivière. Un cours d’eau grisâtre et agité, constitué de tout ce que rejettent les communes de Bruxelles, et qu’arpentent deux égoutiers, Karim et Ammar. «Même pour nous, c’est encore un voyage dans l’inconnu», affirme Karim, évoquant des tronçons en piteux état où l’effondrement menace, où les fuites sont nombreuses.
La lampe frontale bien accrochée, ils observent chaque tuyau, chaque fissure et les raccords. Ils notent tout méthodiquement. La position des conduits, la matière dont ils sont faits. Chaque syllabe prononcée se démultiplie en un écho inquiétant.
Dans ce tronçon de la rue Courtois, à Molenbeek, les raccords sont en grès. Un matériau qu’on n’utilise plus pour la tuyauterie. Ils témoignent donc de l’âge ancien de cette partie des égouts de la ville, comme le confirment les briques rouges, utilisées avant les années 60, qui forment le conduit principal.
Karim et Ammar scrutent l’état des joints, des raccord...
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Vivaqua dresse un état des lieux du réseau d’égouts bruxellois. Reportage aux côtés d’une équipe d’égoutiers.
La taque est ouverte sur un monde souterrain. Un monde parallèle. Celui des égouts de Bruxelles. Comme chaque jour, Murat Ozbakar et ses collègues de Vivaqua pénètrent dans ces couloirs sombres dont les remugles ne laissent pas indifférent. «On ne s’habitue jamais à l’odeur», marmonne l’un des membres de l’équipe.
© Colin Delfosse
Et tout au fond, coule une rivière. Un cours d’eau grisâtre et agité, constitué de tout ce que rejettent les communes de Bruxelles, et qu’arpentent deux égoutiers, Karim et Ammar. «Même pour nous, c’est encore un voyage dans l’inconnu», affirme Karim, évoquant des tronçons en piteux état où l’effondrement menace, où les fuites sont nombreuses.
La lampe frontale bien accrochée, ils observent chaque tuyau, chaque fissure et les raccords. Ils notent tout méthodiquement. La position des conduits, la matière dont ils sont faits. Chaque syllabe prononcée se démultiplie en un écho inquiétant.
Dans ce tronçon de la rue Courtois, à Molenbeek, les raccords sont en grès. Un matériau qu’on n’utilise plus pour la tuyauterie. Ils témoignent donc de l’âge ancien de cette partie des égouts de la ville, comme le confirment les briques rouges, utilisées avant les années 60, qui forment le conduit principal.
Karim et Ammar scrutent l’état des joints, des raccord...