Le 6 mars, Éric Tomas, ministre bruxellois en charge des Politiques de revitalisation des quartiers, a dressé un premier bilan sur l’expérience pilote menée dans 12noyaux commerciaux en déclin de la région bruxelloise. À cette occasion, Pierre-Yves Bolus, coordinateur de l’asbl « Revitaliser les quartiers commerçants »1, aprésenté un Guide des bonnes pratiques de revitalisation des quartiers commerçants. Le document rassemble, sous forme de fiches techniques, quelque 60 actions de revitalisationqui se sont révélées efficaces. Celles-ci ont été menées au cours de la période 1999-2002. Précisons que les « mauvaises » pratiques n’y sont pasreprises. Les motifs de ces échecs ont parfois été dus à des tensions entre les agents de développement commerciaux (ADC) et les pouvoirs locaux ou encore entre lesADC et les représentants des quartiers (comités de quartier, etc.).
Sur le terrain, la redynamisation des quartiers commerçants s’est articulée autour des cinq axes : l’amélioration de l’accessibilité (mobilité des piétons,cyclistes, des handicapés, des automobilistes, etc.); la convivialité (accueil, propreté, sécurité), l’animation, la promotion et la communication, demanière à renforcer l’image du quartier; l’aménagement du territoire (rénovation des immeubles, aménagement de l’espace public, etc.) et le développementéconomique (gestion de l’offre commerciale, maintien de la diversité de commerces, etc.). Signalons que le ministre a tenu à renforcer la convivialité par l’engagement de24 stewards urbains (via le plan Rosetta) pour les 12 asbl qui gèrent les noyaux commerciaux3. Depuis le 1er janvier, 21 stewards sont opérationnels et trois sont en cours derecrutement.
Pour l’avenir, Éric Tomas envisage plusieurs projets. Tout d’abord, il est question d’améliorer le cadre des noyaux commerciaux. L’accord de coopération entre lefédéral et la Région bruxelloise prévoit d’affecter 120 millions à cette fin. Cette année, trois noyaux (à Molenbeek, Saint-Josse et Anderlecht)devraient bénéficier de cette manne financière. Ce sont les moins bien lotis qui ont été choisis. En fait, il s’agit de privilégier les noyaux les plusdéfavorisés en matière de rénovation urbaine (contrats de quartier, etc.). Ensuite, le ministre a confié au Centre informatique de la région deBruxelles-Capitale une mission d’étude et d’analyse de la mise sur pied d’un projet de digitalisation des 12 noyaux commerciaux. Concrètement, il s’agit de « définirl’architecture d’un site Internet valorisant au mieux les potentialités de ces noyaux en reprenant l’ensemble des commerces qui y sont implantés. » Et le ministre de compléter : »Ce site comprendra également une base de données interactive permettant aux clients de trouver rapidement le produit ou le type de commerce qu’il recherche. En outre une séried’événements pourront y être annoncés via une mise à jour régulière du site. » Enfin, une évaluation du projet est en cours. Dans ce cadre, ilest toujours question d’étendre le projet à d’autres noyaux commerciaux. De même, le ministre désire éviter que l’action des noyaux se limite à remplacer lesanimations commerciales existantes. « Concrètement, la volonté est d’élargir les partenariats aux organismes culturels, au monde de l’entreprise et de l’immobilier, ainsi qu’auxacteurs du développement des quartiers commerçants. »
1 Rue Capitaine Crespel 35 à 1050 Bruxelles, tél. : 02 502 41 91, fax : 02 511 70 70, e-mail : coordination@freegates.be
2 L’expérience pilote arrivera à son terme le 1er janvier 2002.
3 Ceux-ci viennent s’ajouter aux agents de prévention et de sécurité (APS).
Archives
"Éric Tomas présente son bilan sur les noyaux commerciaux bruxellois"
Baudouin Massart
12-03-2001
Alter Échos n° 93
Baudouin Massart
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