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"Douze revendications de la Coordination des résidents permanents en camping"

09-03-1998

Lors d’une récente table ronde organisée à Namur, le 19 février, à l’initiative d’ Ecolo, la Coordination des résidents permanents dans les campings etles parcs résidentiels de Wallonie a de nouveau attiré l’attention sur ce problème et sur la mobilisation face aux directives de la Région wallonne. Selon Paul Trigalet,membre actif de la coordination, «il y a actuellement 20 000 résidents permanents dans les campings et les domaines, avec ce paradoxe que, d’une part, on ne peut pas y habiter, mais qued’autre part, la loi oblige les administrations à domicilier, même si le logement est insalubre. Dans chaque domaine, la situation est différente». Et Paul Trigalet de noterque leurs efforts ne sont pas sans résultats : «aujourd’hui, les expulsions sont reportées jusqu’au moment où un logement convenable est trouvé. Nous sommeslà pour maintenir l’électricité, régler les factures d’eau. Progressivement l’idée qu’on ne peut pas mettre ces gens dehors passe. On en est là ».
Douze revendications ont été établies1 :
n impossibilité pour les huissiers d’être rémunérés plus de 300 à 400 francs,comme les agents de justice, comme cela se fait en Allemagne, et non de 3000à 4000 francs comme cela se fait en Belgique;
n le droit pour les CPAS de saisir tout terrain qui longe la route lorsqu’il est équipé d’eau et d’électricité, dans les zones d’habitation et zones vertes, pour obtenirdes terrains sociaux;
n mise des campings dans les zones d’habitation au plan de secteur, ce qui permettra aux résidents, d’après leurs revenus, d’y installer une petite maison, un chalet ou unecaravane;
n équipement de tous les campings d’égouts, d’eau et d’électricité avec compteurs individuels, à charge des pouvoirs publics, d’Electrabel et des intercommunales dedistribution d’eau;
n construction de routes aux frais des pouvoirs publics dans les campings;
n non cumul des revenus sur les petits revenus ne dépassant pas un million, cumul qui pousse à chercher des logements séparés pour profiter de petits avantages;
n paiement des honoraires d’architectes par les chambres d’architectes, pour les maisons unifamiliales de moins de 2 millions, les chambres d’architectes recevant entre 100 et 150 millions par an deleurs membres;
n plaines de jeux obligatoires dans tous les lotissements sociaux ou autres, de plus de 10 maisons;
n interdiction de construire à moins de 100 mètres des lignes à haute tension, le long du chemin de fer ou de zones défavorisées;
n création de terrains de construction pour des petits clos de 10 à 30 maisons ou chalets, de 3 à 4 ares par terrain, loués par les CPAS et vendus par petitesmensualités payables sur une durée de 10 à 20 ans;
n construction, avec le Forem et les CPAS, de maisons ou de chalets avec des chômeurs, «sur le terrain et non pas dans les bâtiments du Forem»;
n donner le temps aux assistants sociaux d’aller consulter les cas individuels et de les réinsérer dans une des formations du Forem.
1 Coordination des résidents permanents dans les campings et parcs résidentiels de Wallonie, c/o Solidarités nouvelles, rue de Montigny 29 à 6000 Charleroi, tél. :071/30 36 77, fax : 071/30 69 50.

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