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Regard critique · Justice sociale

Logement

Dinant : le village idéal du futur est à l’étude

La Société wallonne de logement (SWL) ambitionne de construire un quartier durable, sorte de village incarnant la vision idéale du futur, sur les hauteurs de Dinant.

08-06-2012 Alter Échos n° 340

La Société wallonne de logement (SWL) est propriétaire d’un terrain de quelques 75 hectares situé sur les hauteurs de la Ville de Dinant au lieu-dit « Campagne de Wespin ». Elle ambitionne d’y construire un quartier durable, une sorte de village incarnant la vision idéale du futur.

Omer Laloux, directeur gérant de la société de logements sociaux La Dinantaise, explique que « ce terrain, situé entre Dinant et Onhaye, intéresse pas mal de monde depuis un certain temps. Le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, avait envisagé, il y a quelques années, d’y aménager un golf avec des villas de luxe. Avant cela, il fut aussi envisagé d’y construire un village pour les Américains qui étaient à Florennes dans le cadre de la base aérienne. Depuis deux ans, la SWL projette l’aménagement d’un écoquartier. »

Marie-Claude Durieux, directrice du département Marché public et Droit immobilier de la SWL, précise la philosophie générale du projet : « Face aux enjeux environnementaux et climatiques, il faut aujourd’hui repenser les modes d’organisation de la société, notamment en matière de logement et d’organisation de la vie au quotidien. La construction d’un village durable à Wespin servira de modèle en la matière. Il sera une « vitrine technologique, économique et durable » à l’échelle de la Région et permettra de concilier modernité et respect de notre cadre de vie. » Ce village incarnerait en quelque sorte « la vision idéale du futur ».

Outre le développement durable et l’urbanisme écologique, ce projet prend en compte, de manière conjointe, des enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels de l’urbanisme. Ces principes ambitieux, incarnés notamment par la volonté de pouvoir créer un quartier autonome en énergie, se traduisent par des objectifs qui le sont tout autant sur le plan technologique : les maisons et appartements devraient bénéficier des technologies dernier cri en matière d’économie d’énergie, de production d’énergie individuelle ou collective et de matériaux. Marie-Claude Durieux : « Il s’agit de construire des logements intégrant l’ensemble des innovations palliant les problèmes liés à la gestion de l’eau et son traitement, à la gestion des déchets – ménagers ou non – et leur traitement, etc. »

Les autres aspects mis en exergue dès le départ dans le cadre de ce projet concernent la mise en place d’une mixité sociale et intergénérationnelle, l’organisation d’une vie associative, culturelle et sportive, les réponses à apporter aux problèmes de mobilité, de garde d’enfants et de commerce de proximité, ainsi que le développement d’activités économiques. Dès lors, les constructions se caractériseront par une mixité intégrée de tous types de logements (logements social, moyen, de rapports, acquisitifs, locatifs, pour personnes à mobilité réduite…) et de tous types de fonctionnalités (logements, bureaux, services, commerces…). Et l’on n’oublie pas non plus le développement d’espaces verts…

Un marché à tranches conditionnelles

Ce projet fait l’objet d’un marché à tranches conditionnelles. Autrement dit, il sera réalisé au fur et à mesure de son évolution par commandes partielles successives et par phases. La première phase est terminée : il s’agit de l’étude globale du projet, qui a été commandée au bureau AEP-Aural, de Liège, choisi après appel d’offres européen. D’une part, cette étude a porté sur l’analyse du potentiel du terrain sous tous ses aspects : contraintes urbanistiques, contexte socio-économique, mobilité, développement des énergies renouvelables, qualité du sol, etc. D’autre part, cette étude s’est penchée sur la recherche de sources de financement, d’aides, de primes et de subsidiations européennes, fédérales, régionales, communales tant pour la construction de logements durables que pour les équipements et la production d’énergies renouvelables.

A présent, avant d’entamer la deuxième phase du projet, la SWL attend l’avis de la Ville de Dinant. Marie-Claude Durieux : « Pour ce projet, nous avons des contraintes urbanistiques importantes du fait que le terrain n’est pas situé en zone d’habitat mais en zone d’aménagement communal concerté (ZACC). Les autorités communales ont à présent pour mission de faire passer en zone d’habitat une partie du terrain. Pour ce faire, elles font réaliser en ce moment un rapport urbanistique et environnemental (RUE) par le Bureau économique de la Province de Namur (BEP). » Ensuite, la SWL reprendra la main en suivant les orientations développées par le RUE…

Van Lil Philippe

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