C’est au courant du mois de juin que le ministre Detienne1, ministre wallon des Affaires sociales et de la Santé, a présenté les résultats de « L’enquête sur lesservices qui bénéficient d’une autorisation de prise en charge : Article 292 ». La première du genre concernant ces services d’hébergement et d’accueil pourpersonnes handicapées en région wallonne qui étaient soumis au respect de certaines normes imposées par l’Awiph (cadre de personnel minimum, sécurisationagréée par le service des pompiers, etc.) sans pour autant bénéficier d’un financement suffisant de l’Awiph, voire de pas de financement du tout. Ce qui eut commeconséquence que certains services, pris en tenaille, durent momentanément fermer. Autre conséquence : la constitution d’un « Collectif 29″3 regroupant une trentaine de servicesconfrontés à cette situation et soucieux de faire pression pour disposer d’un agrément et d’un financement adéquat.
Cette enquête révèle, entre autres, que 40 services et 546 personnes handicapées sont concernées. Et que, contrairement à ce qu’on croyait, ces servicesn’accueillent pas expressément des personnes issues de France. Il est donc d’autant plus important selon le Collectif 29 de réserver à ces 546 personnes une reconnaissanceefficiente, ce à quoi va s’atteler le ministre.
Pour Nadia Dupont, coordinatrice du Collectif 29, « les services non subventionnés ont prouvé qu’ils travaillent sur une base plus économique que la base subventionnée parl’Awiph. Et pourtant le travail est de qualité équivalente ou supérieure à certains centres subventionnés. Il faut revoir le mode de financement actuel et trouverdes solutions qui permettraient avec les mêmes moyens d’en faire plus ». Autrement dit, le combat continue: « Nous attendons du ministre : à court terme qu’il mette en place des mesuresurgentes et immédiates pour aider les services en grandes difficultés qui risquent de fermer et de pénaliser une nouvelle fois les personnes les fréquentant.” Ducôté du ministre Detienne, les échéances semblent moins établies même s’il compte organiser courant septembre une « vaste table ronde » sur ce sujet.
On retiendra aussi le propos tenu par Jean-Luc Lefebvre, membre du Collectif 29 et directeur du « Foyer » à Saint-Ghislain: « C’est très bien de vouloir un financement adéquat; maisil faut faire attention au fait que le financement de l’Awiph nécessite le respect de certaines règles qui vont parfois à l’encontre de la qualité existante des services.Exemple: au Foyer, on a 5 équivalents temps plein alors que l’Awiph exige pour être finançable que nous n’en ayons que 2,5. Il faut donc penser à un financement plussouple, plus en rapport avec les services déjà offerts. »
1 Cabinet Detienne, rue des Brigades d’Irlande, 4 à 5100 Namur, tél. : 081 32 34 11, fax : 081 32 34 29, courriel : detienne@gov.wallonie.be, site: http://detienne.wallonie.be/
2 Article 29 du décret du gouvernement wallon du 6 avril 1995.
3 Collectif 29, « La Clarine », rue Dieu d’en bas, 44 à 7170 Fayt-lez-Manage, tél. : 064 57 01 38.
jean
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