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CAAJ recherchent effectifs désespérément …

Pour rappel, le CAAJ est un organe – instauré par le décret du 4 mars 1991 de l’Aide à la jeunesse – de concertation et de coordination intersectorielle au sein dechaque arrondissement (13 au total). Cette interface se compose de 12 à 24 membres nommés par le gouvernement de la Communauté française pour un terme renouvelable de 6ans. Ce sont 243 postes de membres effectifs à pourvoir et tout autant de suppléants. Un premier appel à candidatures avait pour échéance le 30 avril. Mais lescandidatures faisant défaut dans certains arrondissements, la ministre Fonck n’a pas eu d’autre choix que de prolonger cet appel jusqu’au 30 juin. Analyse de ces vocations enpeine …

29-06-2007 Alter Échos n° 232

Pour rappel, le CAAJ est un organe – instauré par le décret du 4 mars 1991 de l’Aide à la jeunesse – de concertation et de coordination intersectorielle au sein dechaque arrondissement (13 au total). Cette interface se compose de 12 à 24 membres nommés par le gouvernement de la Communauté française pour un terme renouvelable de 6ans. Ce sont 243 postes de membres effectifs à pourvoir et tout autant de suppléants. Un premier appel à candidatures avait pour échéance le 30 avril. Mais lescandidatures faisant défaut dans certains arrondissements, la ministre Fonck n’a pas eu d’autre choix que de prolonger cet appel jusqu’au 30 juin. Analyse de ces vocations enpeine …

Maux et remèdes

Philippe Renard, attaché au cabinet Fonck1, y apporte cette analyse : « Il y a en fait eu plus de candidatures (263) que de postes, mais celles-ci sont inégalementréparties géographiquement. Il y a dans certains arrondissements un manque important de candidats, surtout en ce qui concerne les représentants des CPAS ». Or, ceux-cidoivent représenter 1/3 de la composition d’un CAAJ.

« La prolongation du délai de l’appel à candidatures, un envoi de courriers aux représentants des CPAS faisant défaut ainsi qu’une sollicitation desconseillers pour éveiller leur attention à ce sujet ont été les pistes choisies pour remédier à ce problème », ajoute Philippe Renard. Sixséances d’information ont été réorganisées pour les arrondissements « carencés ». Il y aurait, depuis lors, 30 à 40 nouvellescandidatures. Cela devrait être assez pour opérationnaliser ces instances au plus tard fin août afin de renouveler le CCAJ dès septembre 2.

Quelques hypothèses …

Manque d’intérêt pour le travail réalisé par cette instance, « promotion » insuffisante des CAAJ, comptent parmi les causes évoquées lorsdes débats de la commission parlementaire des affaires sociales du 19 juin dernier3. Diverses raisons sont émises pour tenter une explication. Tout d’abord la lourdeur de laprocédure : obligation d’assister à une séance d’information préalable, certificat de bonne vie et mœurs, CV et lettre motivée, conditionsauxquelles il faut satisfaire comme celles d’être reconnu pour ses compétences en matière d’aide à la jeunesse, de se trouver un suppléant…

Ensuite, la ministre dans les réponses qu’elle a émises lors de cette commission du 19 juin pointe le fait que « cette insuffisance de candidats vient corroborer lescritiques énoncées lors des carrefours de l’aide à la jeunesse à l’égard des CAAJ : leur composition n’est plus représentative des enjeuxde la prévention, les débats internes sont trop centrés sur le secteur de l’aide à la jeunesse et accordent peu de place aux réflexions des autres secteurs(…) les représentants de CPAS ne se sentent pas assez représentatifs (…) et enfin, d’autres lieux de coordination et de concertation ont émergé(…) comme les plans de prévention de proximité présidés par le bourgmestre ou un échevin ».

Et la réforme des CAAJ dans tout ça …

Lors d’une récente réunion entre le cabinet et l’Interfédérations4 de l’aide à la jeunesse, Yves Polomé pointe lareprésentativité des différents secteurs (membres mandatés de l’aide à la jeunesse, de l’aide sociale, de la police locale et de travailleurs en lienà la jeunesse et à la famille et la légitimité de certaines missions des CAAJ (les missions de prévention générale pourraient êtresupprimées) comme des éléments à revoir avec le secteur dès le mois de septembre.

La perspective d’une réforme des CAAJ (voir AEduc n°140) explique peut-être aussi le manque de candidats.
D’aucuns de dire qu’ils ont vraiment hésité à reposer leur candidature car le sens de la réforme, les critiques d’inefficacité portéesà l’égard des CAAJ ne sont pas partagées, restent quelquefois incomprises et que la perspective de la nouvelle version CAAJ (lire PCI ou plateforme de concertationintersectorielle) laisse pantois ou amers sur les changements convoités.

Il faudra voir comment tant anciens que nouveaux membres des conseils collaboreront à cette réforme, à repenser la prévention, comment ils y seront associéségalement.

1. Cabinet Fonck,
– adresse : bd du Régent, 37-40 à 1000 Bruxelles
– tél.: 02 788 83 11.
2. Voir secrétariat du Conseil communautaire de l’aide à la jeunesse
– tél.: 02 413 32 06.
3. Voir site du parlement (www.pcf.be), Cric, N° 80-Santé 17 (2006-2007).
4. Contact: Fabienne De Cesco
– tél.: 0495 88 96 69.

nathalien

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