Depuis deux ans, certains allocataires sociaux ont vu le montant de leur allocation d’études divisé par trois. En cause, une nouvelle interprétation du décret. À moins qu’il ne s’agisse d’une volonté politique pour faire des économies. Difficile d’y voir clair.
Caroline (prénom d’emprunt) ne décolère pas. Usagère du CPAS de Charleroi et bénéficiaire du revenu d’intégration sociale (RIS), c’est peu dire que cette mère de trois enfants ne roule pas sur l’or. Deux de ses filles sont actuellement scolarisées dans l’enseignement secondaire. Pour chacune d’entre elles, Caroline percevait, jusqu’à il y a deux ans, une allocation d’études de 600 euros par an qui s’ajoutait à son RIS.
Pas de quoi quitter la précarité bien sûr. Mais un petit coup de pouce bienvenu pour élever ses enfants et leur permettre de suivre une scolarité normale. Jusqu’à une mauvaise surprise arrivée dans sa boîte aux lettres à la rentrée 2018. Un courrier de l’administration l’informant que l’allocation d’études, qui lui est octroyée, s’élève désormais à 200 euros par enfant au lieu de 600! Des dizaines d’autres familles seraient dans le même cas, partout en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Forfait
Plusieurs CPAS ont reçu des plaintes d’usagers ayant vu le montant de leur allocation divisé par trois d’un seul coup sans que leur situation économique ou familiale ait été modifiée. La raison de ce changement serait d...
Etudes
Bourses d’études : Kafka pour les allocataires sociaux
Depuis deux ans, certains allocataires sociaux ont vu le montant de leur allocation d’études divisé par trois. En cause, une nouvelle interprétation du décret. À moins qu’il s’agisse d’une volonté politique pour faire des économies. Difficile d’y voir clair.


Grégoire Comhaire
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
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