À 8 heures du matin, Greg est déjà de retour de ses courses. Ce n’est pas tant que ce quarantenaire soit particulièrement matinal ou qu’il veuille à tout prix éviter les files au supermarché, c’est surtout qu’il souhaite éviter de tomber sur d’anciennes connaissances de la rue. «Je ne sors plus, je ne parle à plus personne, sauf les bonnes personnes. Je ne veux plus côtoyer ces gens. Vous savez, on se fait des ennemis en sortant de la rue…»
Après dix années d’errance, de galères, de centres d’accueil et d’addiction aux drogues, Greg a emménagé il y a trois ans dans son nouveau chez-lui. Lové dans une grande bâtisse, le long d’une rue pavée du centre de Liège, son petit studio rudimentaire lui offre tout le nécessaire: une pièce de vie, une chambre, une salle de bain et une buanderie. C’est ici, entre ces quatre murs blancs, que Greg a pu se créer une routine, se trouver de nouveaux «compagnons»: une bière le soir, un pétard parfois et, surtout, sa guitare.
Cette renaissance, il la doit en partie à Devenir Propriétaire solidaire, un projet de relogement né il y a un peu plus de trois ans à Liège, qui met en lien des propriétaires et des associations de première ligne dont les publics fragilisés sont en quête d’un logement (personnes à la rue, primo-arrivants, victimes de violences conjugales…): les premiers acceptent de louer leur bien pour un loyer modéré, les secondes s’engage...
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À 8 heures du matin, Greg est déjà de retour de ses courses. Ce n’est pas tant que ce quarantenaire soit particulièrement matinal ou qu’il veuille à tout prix éviter les files au supermarché, c’est surtout qu’il souhaite éviter de tomber sur d’anciennes connaissances de la rue. «Je ne sors plus, je ne parle à plus personne, sauf les bonnes personnes. Je ne veux plus côtoyer ces gens. Vous savez, on se fait des ennemis en sortant de la rue…»
Après dix années d’errance, de galères, de centres d’accueil et d’addiction aux drogues, Greg a emménagé il y a trois ans dans son nouveau chez-lui. Lové dans une grande bâtisse, le long d’une rue pavée du centre de Liège, son petit studio rudimentaire lui offre tout le nécessaire: une pièce de vie, une chambre, une salle de bain et une buanderie. C’est ici, entre ces quatre murs blancs, que Greg a pu se créer une routine, se trouver de nouveaux «compagnons»: une bière le soir, un pétard parfois et, surtout, sa guitare.
Cette renaissance, il la doit en partie à Devenir Propriétaire solidaire, un projet de relogement né il y a un peu plus de trois ans à Liège, qui met en lien des propriétaires et des associations de première ligne dont les publics fragilisés sont en quête d’un logement (personnes à la rue, primo-arrivants, victimes de violences conjugales…): les premiers acceptent de louer leur bien pour un loyer modéré, les secondes s’engage...