Après quelques mois de fonctionnement, la société de quartier de Charleroi 1, qui a lancé ses activités en juin 99, tire un premier bilan positif. Le personnelemployé en contrat à durée indéterminée se compose de trois ouvriers (ex-stagiaires de la régie de quartier de Charleroi) plus deux coordinateurs (3/4 tempset 1/4 temps suivant l’accord de la Région wallonne, rémunérés au fixe plus un pourcentage par contrat signé). Le premier s’occupe de la partie commerciale etadministrative, le second de la partie sociale. Françoise Calonger, administratrice, souligne la participation des travailleurs : « Tant le personnel ouvrier que les coordinateurs participentactivement à la gestion quotidienne de l’entreprise, c’est en fait leur entreprise. Cela a été l’élément « réussite » de cette sociétécoopérative à finalité sociale. Le personnel a un vrai statut qui lui permet de retrouver une place dans la société. »
La scrl est actuellement occupée à négocier de nouveaux contrats et l’engagement de plusieurs ouvriers à durée indéterminée ne devrait pastraîner.
Lancée avec l’aide de l’Union des classes moyennes et en partenariat avec l’Office de création d’entreprises des classes moyennes, l’Union des commerçants et artisans deCharleroi, la sa SCCB (Ville 2), la Carolorégienne (société de logements sociaux) et l’asbl « L’Écrin », la prospection va bon train pour la société dequartier carolo. La sphère de ses activités tourne actuellement autour du nettoyage avec des services complémentaires : sécurisation de parking par la présence denettoyeurs en dehors des heures de bureau à Ville 2, interventions rapides et ponctuelles de nettoyage notamment pour les agences immobilières sociales, classement d’archives, aides auxchantiers, …
Une réelle synergie s’est constituée entre la Régie de quartier locale et ses « encadrants techniques et sociaux ». La médiatrice sociale de cette Régie continueà suivre les ex-stagiaires. Si, au début, les clients faisaient appel aux services de la société de quartier avant tout par engagement social et citoyen, ils ont pu depuisapprécier la qualité du travail des ouvriers. Une satisfaction qui se mesure par la reconduction des contrats temporaires et qui ne peut avoir que des retombées positives entermes d’image du chômeur longue durée. En conclusion, selon Françoise Calonger : « Il est indispensable que lors de la constitution d’une société àfinalité sociale, soient présents des partenaires représentatifs du monde économique local qui croient en cette création d’entreprise. Les aides reçues despouvoirs subsidiants sont également importantes. Elles nous permettent une formation du personnel “peu qualifié” pour l’adaptation aux différentes tâches de lasociété. Dans l’avenir, les projets issus de cette expérience pilote devraient bénéficier d’une étude de marché, réalisée par l’Occlam(UCM) pour assurer leur fiabilité. »
g. Société de quartier de Charleroi, Bd Jacques Bertrand 48/3 à 6000 Charleroi, tél. : 0478 32 23 27.
Archives
"Société de quartier de Charleroi : premier bilan positif"
Alter Échos
02-05-2000
Alter Échos n° 74
Alter Échos
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