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Regard critique · Justice sociale

Emploi/formation

S’ennuyer au travail, une souffrance?

Craquer au travail sous l’effet de l’ennui. Depuis peu, ce phénomène porte un nom: le bore-out. Nouveau phénomène marketing au rayon psychologie? Ou bien réalité?

© Andrew Langendorfer

Craquer au travail sous l’effet de l’ennui. Depuis peu, ce phénomène porte un nom: le bore-out. Nouveau phénomène marketing au rayon psychologie? Ou bien réalité?
Voilà quelque temps qu’il passe et repasse, au détour des courriels publicitaires. «Il», c’est le «bore-out», sorte de petit frère honteux du fameux burn-out. On dit honteux parce qu’en anglais, «to bore» signifie «ennuyer». Vous l’aurez compris, faire un bore-out reviendrait à craquer au boulot sous l’effet de l’ennui. Un phénomène moins «glorieux» que le burn-out, incarné dans l’imaginaire populaire par une personne au corps et au mental sapés par une surcharge de travail?
Du marketing psychologique?
«Le terme de bore-out n’apparaît dans aucun papier scientifique.» Catherine Hellemans, professeure en psychologie du travail à l’ULB

Si l’ennui au travail semble avoir toujours existé, c’est en 2007 que le terme bore-out apparaîtrait pour la première fois dans un livre intitulé Diagnosis Boreout. Rédigé par deux consultants suisses, Peter Werder and Philippe Rothlin, il part du principe suivant: le bore-out toucherait des personnes devant s’acquitter de tâches ingrates, trop minces ou dénuées d’intérêt. Elle vivraient alors une perte d’intérêt pour leur travail, avant de sombrer éventuellement dans l’apathie, l’épuisement ou de perdre toute estime d’elles. Attention: ces personnes souffriraient de leur situation.
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Voilà quelque temps qu’il passe et repasse, au détour des courriels publicitaires. «Il», c’est le «bore-out», sorte de petit frère honteux du fameux burn-out. On dit honteux parce qu’en anglais, «to bore» signifie «ennuyer». Vous l’aurez compris, faire un bore-out reviendrait à craquer au boulot sous l’effet de l’ennui. Un phénomène moins «glorieux» que le burn-out, incarné dans l’imaginaire populaire par une personne au corps et au mental sapés par une surcharge de travail?
Du marketing psychologique?
«Le terme de bore-out n’apparaît dans aucun papier scientifique.» Catherine Hellemans, professeure en psychologie du travail à l’ULB

Si l’ennui au travail semble avoir toujours existé, c’est en 2007 que le terme bore-out apparaîtrait pour la première fois dans un livre intitulé Diagnosis Boreout. Rédigé par deux consultants suisses, Peter Werder and Philippe Rothlin, il part du principe suivant: le bore-out toucherait des personnes devant s’acquitter de tâches ingrates, trop minces ou dénuées d’intérêt. Elle vivraient alors une perte d’intérêt pour leur travail, avant de sombrer éventuellement dans l’apathie, l’épuisement ou de perdre toute estime d’elles. Attention: ces personnes souffriraient de leur situation.
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