Voici 15 ans, une religieuse de la région de Rochefort décidait d’aider les enfants du quartier en indélicatesse avec leurs devoirs. L’école des devoirs de Rochefortvoyait ainsi le jour.
Aujourd’Hui rebaptisée «Centre d’éducation sociale La Farandole», l’école accueille plus d’une cinquantaine d’élèves de l’entité. Desélèves de primaire, mais aussi de 1er et 2e rénové que les parents ne savent pas aider dans la réalisation de leurs devoirs ou encore des élèves quisont légèrement en décrochage scolaire.
Concrètement, l’élève vient à pied ou est amené par ses parents. A 15h30, une collation est servie. Les séances commencent à 16 h pour se terminerà 18 h. Certains restent jusqu’au bout, d’autres jusqu’à ce que leurs devoirs soient finis, d’autres enfin jusqu’à ce que les parents reviennent du travail.
«Dans leur majorité, les élèves suivent toutes nos séances, à savoir les lundi, mardi, jeudi et vendredi. D’autres préfèrent ne venirqu’à la veille des examens» déclare Marie-Christine Debroux, animatrice d’une des classes.
Une fois la séance commencée, les sept animateurs, aidés par trois bénévoles, regardent dans le journal de classe la liste des devoirs à accomplir.«Depuis deux ans maintenant, nous travaillons avec les pouvoirs organisateurs des écoles qui ne nous considèrent plus comme concurrents mais comme une solution pour aider leursélèves en difficulté. Nous sommes vraiment considérés comme un complément à l’enseignement» déclare François Van Bever,président d’Accueil Famenne.
«Nous ne sommes d’ailleurs pas là pour remettre en cause telle ou telle manière d’enseigner. Nous regardons les devoirs que l’élève doit réaliser et, s’il ades problèmes, nous l’aidons. Si l’élève ne comprend toujours pas, alors nous lui donnons une explication plus en détail sur la matière. Mais au départ, noussommes juste là pour aider l’élève à faire ses devoirs» commente Marie-Christine Debroux.
Parfois, la tâche s’annonce ardue parce que, tout simplement, l’élève n’aime pas le cadre scolaire dans lequel il ne veut pas travailler. C’est pourquoi La Farandole essaied’instaurer un climat familial au sein de ses séances. Outre la collation quotidienne, les élèves peuvent participer à des animations récréatives lesmercredis après-midi et pendant les congés scolaires. De plus, un barbecue, quelques goûters et des animations sont organisés aux grandes occasions.
Toutes ces conditions réunies ont permis à l’école des devoirs de compter, voici deux ans, un taux de réussite de 95%. L’inscription annuelle à l’école desdevoirs de Rochefort, collations comprises, est de 600 francs. Ce prix comprend l’assurance pour le trajet entre l’école et l’école des devoirs. Un prix pour le moins trèsdémocratique.
1 Centre d’éducation sociale la Farandole, rue d’Austerlitz 56 à 5580 Rochefort, tél. : 084/21 10 51. Fédération francophone des écoles de devoirs, rue RelisNamurwès 1 à 5000 Namur, tél. : 081/74 72 50.
Archives
"Rochefort : l'école des devoirs, une alternative contre l'échec"
Alter Échos
04-10-1999
Alter Échos n° 60
Alter Échos
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