Stéphane Arcas adapte Retour à Reims de Didier Eribon. Un récit coup de poing intime et collectif.
Comment se réconcilier avec un milieu que l’on a fui? Comment gérer la culpabilité engendrée par cette rupture? Dans Retour à Reims (Fayard, 2009), le sociologue et philosophe français Didier Eribon raconte son retour chez sa mère à Reims, suite à l’enterrement de son père, 30 après avoir tourné le dos à sa famille. Ce fils d’ouvrier et de femme de ménage devenu intellectuel engagé et militant gay, réalise alors que cette rupture familiale pourrait davantage s’expliquer par la honte à l’égard de sa classe sociale que par l’homophobie de son père. Eribon, croisant analyses sociologiques et souvenirs personnels, scrute avec virtuosité le poids des déterminismes sur les individus et la difficulté à s’en affranchir. Il s’interroge aussi sur le glissement des votes du parti communiste vers l’extrême-droite et sur le malaise social actuel. Stéphane Arcas, écrivain, artiste plasticien et metteur en scène français installé à Bruxelles, et lui aussi fils d'ouvrier, s’est emparé de ce texte. Deux comédiens et une comédienne se partagent cette parole puissante et sensible dans un décor de plateau télé décrépi, baigné d’une lumière rougeoyante. Si le metteur en scène suit de très près le livre, il s’autorise des ellipses oniriques – avec, notamment, une marionnette qui alterne extraits de Fo...
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Comment se réconcilier avec un milieu que l’on a fui? Comment gérer la culpabilité engendrée par cette rupture? Dans Retour à Reims (Fayard, 2009), le sociologue et philosophe français Didier Eribon raconte son retour chez sa mère à Reims, suite à l’enterrement de son père, 30 après avoir tourné le dos à sa famille. Ce fils d’ouvrier et de femme de ménage devenu intellectuel engagé et militant gay, réalise alors que cette rupture familiale pourrait davantage s’expliquer par la honte à l’égard de sa classe sociale que par l’homophobie de son père. Eribon, croisant analyses sociologiques et souvenirs personnels, scrute avec virtuosité le poids des déterminismes sur les individus et la difficulté à s’en affranchir. Il s’interroge aussi sur le glissement des votes du parti communiste vers l’extrême-droite et sur le malaise social actuel. Stéphane Arcas, écrivain, artiste plasticien et metteur en scène français installé à Bruxelles, et lui aussi fils d'ouvrier, s’est emparé de ce texte. Deux comédiens et une comédienne se partagent cette parole puissante et sensible dans un décor de plateau télé décrépi, baigné d’une lumière rougeoyante. Si le metteur en scène suit de très près le livre, il s’autorise des ellipses oniriques – avec, notamment, une marionnette qui alterne extraits de Fo...
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